Monsieur le Ministre délégué
aux Affaires autochtones, et Ministre responsable de la région
de la Côte Nord,
Madame la Secrétaire d'État à la Recherche,
à la Science et à la Technologie,
Monsieur le directeur du centre d'Études nordiques,
Mesdames et Messieurs,
Je suis très heureux de vous souhaiter ce matin la plus cordiale bienvenue à l'Université Laval, alors que le gouvernement du Québec, par l'intermédiaire de M. Létourneau et de Mme Charest, annoncera formellement dans un moment une importante subvention au Réseau d'observatoires nordiques québécois de l'environnement, ce qu'on appelle aussi la composante SILA du projet plus vaste appelé LOGIK de notre Centre d'études nordiques.
Cette subvention permettra d'installer six observatoires de changements environnementaux qui présentent des enjeux importants pour les populations du Nord. Ces observatoires seront érigés en autant de sites géographiques du Nord québécois. Une fois établi, ce réseau instrumental SILA et le dynamisme de recherche qu'il impliquera exerceront un effort d'attraction de chercheurs qui stimulera l'expansion de nos équipes pour lancer de nouveaux projets régionaux. Ces projets, j'en suis assuré, placeront le Québec au centre de l'échiquier nordique de la recherche sur l'environnement. J'avais eu, en juin dernier, le plaisir de faire une brève tournée des installations de terrain du Centre d'études nordiques, le CEN, en compagnie de Yves Bégin, son directeur. J'avais pu alors constater l'ampleur et l'intérêt scientifique de ces installations. Je suis très heureux de voir cet actif scientifique s'améliorer encore avec le réseau SILA.
En consultant les documents relatifs à ce projet, j'ai été fasciné par la qualité de ce que j'y ai lu. Sans vouloir m'étendre, car mon temps est limité, permettez tout de même à l'ingénieur civil spécialiste de la mécanique des sols que je suis d'exprimer ici un intérêt tout particulier face à l'intention des chercheurs du CEN de documenter, entre autres éléments, grâce à ces observatoires, l'état de déstabilisation des sols dans les villages nordiques sous l'effet du réchauffement climatique, et d'alimenter en données scientifiques rigoureusement établies la prise de décision quant à l'aménagement ultérieur des villages. Si cet objectif a piqué mon intérêt, c'est qu'il illustre à merveille l'importance et la portée extraordinaire de la recherche universitaire.
On ne le dira jamais assez : cette recherche universitaire s'attache à identifier les pistes de solutions à des problèmes ou à des situations qui touchent ou rejoignent les personnes, nos concitoyens et concitoyennes, dans leur vie quotidienne. La recherche effectuée depuis plusieurs années au CEN n'échappe pas à cette règle.
En effet, ces recherches portent sur les organismes vivants, les populations, les écosystèmes, les milieux physiques et les infrastructures anthropiques soumis à des contraintes climatiques. Les études sont menées dans les régions de haute latitude, les régions nordiques, et dans des milieux de haute altitude qui présentent des conditions équivalentes. Le CEN étudie aussi les environnements affectés par des contraintes climatiques saisonnières dans les régions boréales et tempérées à hiver froid, et comme je le mentionnais à l'instant, il se penche sur les effets du réchauffement climatique. Le CEN a donc pour objectif scientifique de comprendre les environnements extrêmes et les changements susceptibles de les affecter, dans le contexte des grandes transformations planétaires reliées aux activités humaines.
Dans cette mission générale,
les recherches du CEN rejoignent des préoccupations quant
à l'environnement, soit les impacts des changements climatiques,
la dynamique passée et actuelle des biomes, le maintien de
la biodiversité, les fluctuations des grandes populations
animales (herbivores) et le dynamisme de la cryosphère (glace-neige-pergélisol).
L'objectif académique du CEN, qui n'est jamais perdu de vue,
est de former une main-d'uvre hautement qualifiée en
matière d'analyse de processus écologiques et d'évaluation
environnementale, surtout en ce qui a trait aux régions froides,
en réunissant une équipe de chercheurs soucieux d'encadrer
les travaux d'étudiants dans le cadre de leurs activités
de recherche. Le CEN offre donc un milieu intellectuel animé
et enrichissant.
Je suis donc heureux de rendre ici un hommage tout particulier aux
chercheurs du CEN, ceux et celles de Laval comme ceux et celles
des autres établissements universitaires qui y collaborent.
Je suis fier de noter que le CEN est maintenant un " regroupement
stratégique reconnu " dans le programme du Fonds québécois
de recherche sur la nature et les technologies, Fonds qui relève
du MRST. Grâce au travail patient et acharné des chercheurs
du CEN depuis des décennies, le Québec est maintenant
à l'avant-garde mondiale de la recherche en milieux nordiques.
Aujourd'hui, ce n'est pas la première fois que nous nous réunissons pour souligner l'octroi d'une subvention au Centre d'études nordiques, événement qui s'est produit régulièrement. Ce dont je suis sûr, c'est que ce n'est pas non plus la dernière fois. Je félicite les chercheurs du Centre et son directeur, Yves Bégin, et je remercie le Ministre et la Secrétaire d'état qui sont avec nous ce matin pour annoncer cette excellente nouvelle.
Je vous remercie.