Madame la vice première
ministre et ministre à l'Économie et aux Finances,
ministre de l'Industrie et du Commerce et ministre de la Recherche,
de la Science et de la Technologie,
Monsieur le ministre délégué à la région
de la Capitale Nationale,
Madame la vice-rectrice et Messieurs les vice-recteurs,
Monsieur le doyen de la Faculté de sciences et de génie,
Monsieur le directeur du Centre d'optique, photonique et laser,
Distingués invités,
Mesdames et Messieurs,
Je suis particulièrement heureux, cet après-midi, d'être avec vous tous et toutes pour cette annonce importante du gouvernement du Québec à l'égard du Centre d'optique, photonique et laser de l'Université Laval. L'investissement rendu public ici aujourd'hui constitue une très bonne nouvelle pour notre Université, une très bonne nouvelle aussi pour toute la région de Québec et pour le Québec tout entier.
L'infrastructure qui sera construite permettra au COPL de se doter des installations d'avant-garde qui lui assureront la capacité de concurrencer les centres de recherche comparables dans les autres pays avancés. Cette infrastructure consiste en la construction d'un bâtiment de 109 000 pi2 à l'extrémité nord du pavillon Vachon qui abritera des installations de recherche d'avant-garde en optique-photonique.
Ce projet FCI auquel le gouvernement du Québec apporte un concours non seulement essentiel, mais encore plus que substantiel, vient donc renforcer la capacité de l'Université Laval d'accroître sa recherche fondamentale et appliquée en optique, photonique et laser, d'accroître surtout notre capacité de formation supérieure, et d'agir encore plus qu'auparavant comme moteur de la diversification de l'économie de notre région.
L'optique et le laser, ici à l'Université Laval, constituent une magnifique histoire à succès qui repose sur une vision de long terme. Vision, tout d'abord, de nos collègues du Département de physique qui, il y a un demi-siècle, ont fait de l'optique un champ de recherche privilégié à Laval, à une époque où l'optique était perçue comme une science du passé, faite de miroirs et de lentilles. Les Albéric Boivin, Réal Tremblay et autres avaient en effet perçu l'avenir qui s'annonçait avec le laser en créant le LROL, le Laboratoire de recherche en Optique et Laser. Vision, par la suite, de mon prédécesseur, Jean-Guy Paquet qui, au début des années 1980, a proposé la création d'un Parc technologique du Québec métropolitain, et qui a ensuite uvré sans relâche pour y faire établir l'INO, l'Institut national d'optique, devenu depuis sous sa gouverne un des grands centres de transfert technologique dans le domaine de l'optique.
Vision, encore, de la Faculté des sciences et de génie à la fin des années 1980, qui a amené à un regroupement des forces de recherche en physique et en génie électrique et la création d'une première chaire industrielle en télécommunications optiques avec l'appui de Québec téléphone devenue aujourd'hui Telus.
Vision, enfin, de tous les directeurs successifs et membres du Centre d'optique, photonique et Laser, le COPL, qui ont su au cours des douze dernières années établir ici un centre d'excellence de qualité internationale, tisser des liens avec le milieu industriel ici et ailleurs au Québec et au Canada, tisser également et surtout un réseau extraordinaire de collaboration avec des chercheurs de partout au Canada et dans le monde. C'est grâce à ce travail de longue haleine de ces visionnaires d'hier si la Ville de Québec peut s'affirmer aujourd'hui comme Cité de l'optique.
Il y a trois ans à quelques jours près, en mai 1999, le gouvernement du Canada annonçait ici même que le COPL devenait la tête du Réseau canadien des Centres d'excellence en optique. Voilà qu'aujourd'hui, l'investissement du Gouvernement du Québec, combiné à celui de la FCI, permet d'envisager non seulement la consolidation du COPL dans de nouveaux locaux encore mieux adaptés à la recherche qui s'y pratique, mais un développement tout à fait dans la ligne de la vision de tous ceux et celles qui ont cru et qui croient toujours en la grandeur de l'Université Laval, à la qualité exceptionnelle de la recherche qui s'y fait et de la formation de ses cohortes successives d'étudiants et d'étudiantes.
Je veux donc remercier le gouvernement du Québec de cet important geste de confiance envers l'Université Laval, envers ses professeurs chercheurs et envers toute sa communauté. Je peux d'ores et déjà vous assurer, Madame la ministre et Monsieur le ministre, que cette confiance ne sera pas déçue. Si, comme on dit, le passé est garant de l'avenir, l'Université Laval, grâce à cet investissement et grâce au travail patient et acharné de ses professeurs, continuera de progresser et d'être un ferment très riche du progrès de la société civile québécoise.
Je veux remercier et féliciter le directeur du COPL, le Dr Réal Vallée, pour la qualité du dossier qu'il a monté et qui a su convaincre les autorités du gouvernement du Québec et de la FCI. Je veux aussi remercier tous les professeurs, chercheurs et étudiants des départements concernés et du COPL. Ce n'est pas l'Université Laval qui fait leur succès, ce sont eux et elles qui, par leur travail et leur intelligence, contribuent à tous les jours au succès de l'établissement, et dont nous sommes tous fiers. Je veux leur dire qu'ils ont l'appui et l'estime de la direction de l'Université.
Dans sa très belle "Histoire de l'Université Laval", le regretté Jean Hamelin concluait ainsi son récit, et je cite: "Jadis productrice d'une élite, l'Université Laval est devenue une grande productrice de connaissances et de main-d'uvre, un incubateur d'entreprises, un élément clé dans le maillage des équipes de recherche et des entreprises, le point d'appui d'une région qui s'ouvre sur le monde" . Jean Hamelin écrivait ces lignes en 1995. Nous pouvons les reprendre sans en changer une virgule aujourd'hui, en 2002.
C'est un destin bien singulier que celui de l'Université Laval, qui célèbre cette année les 150 ans de sa Charte royale et les quelque 340 années de fondation de son institution d'origine, le Séminaire de Québec. Mais c'est un destin qui ne doit rien au hasard et qui doit tout à l'ardeur de ses artisans d'hier comme d'aujourd'hui. L'occasion de cette annonce majeure du gouvernement du Québec dans notre Centre d'optique, de photonique et de laser est donc heureuse, elle qui nous permet de le rappeler et de jeter une lumière prometteuse sur l'avenir de l'Université Laval, de la région de la Capitale nationale et du Québec tout entier.
Je vous remercie.