Madame la Directrice générale du Cégep de
Lévis-Lauzon,
Madame l'Adjointe au Directeur des études,
Messieurs les Doyens,
Monsieur le Directeur des programmes de premier cycle,
Chers collègues,
À mon tour d'exprimer ma satisfaction de voir se concrétiser une concertation qui me tient à cur depuis plusieurs années. Dès mon entrée en fonction, en 1997, j'avais en effet entrepris une tournée des cégeps de la province pour évaluer les possibilités de partenariats. Mes consultations avaient alors confirmé le souhait des autorités des collèges d'établir des ententes afin d'harmoniser nos deux ordres d'enseignement. En 1998, la Commission d'orientation recommandait, dans son rapport final, "Que des collaborations étroites se développent rapidement entre tous les intervenants de l'Université et des collèges afin d'assurer un meilleur arrimage des deux niveaux d'enseignement dans le respect de leurs compétences respectives."
Le premier besoin qui s'est fait sentir a été celui de créer une passerelle pour les étudiants des DEC techniques qui désiraient poursuivre leurs études au niveau universitaire.
Les protocoles que nous signons aujourd'hui sont le fruit de semaines et de mois d'efforts de collaboration. Ils témoignent des liens étroits qu'ont noués les professeurs des collèges et ceux de l'Université. Collègues d'une même discipline, ils ont partagé l'information sur les contenus de leurs programmes respectifs; ils les ont ajustés pour éviter les duplications et combler les lacunes; ils ont veillé ensemble à la préparation, à l'offre et à l'évaluation des programmes. Je veux moi aussi souligner la contribution de tous les collègues du Cégep et de l'Université.
Ces quatre protocoles et ces quatre programmes de DEC+BAC ne sont pas les premiers. Déjà, des ententes semblables ont été signées avec plusieurs cégeps de la région, pour les programmes en informatique et en comptabilité. Ces cheminements intégrés collège-université sont appelés à se multiplier en réponse à un besoin dans de nombreuses disciplines. Par ailleurs, nous poursuivrons nos efforts de concertation avec les cégeps, dans le domaine des programmes pré-universitaires, pour faciliter le passage du cégep à l'université. Je m'en voudrais ici de passer sous silence le travail remarquable de coordination du directeur des programmes de premier cycle, Gilles Kirouac.
Dans ce genre d'entreprise, tout le monde est gagnant. Les étudiants sont gagnants, puisqu'ils soustraient une année complète à leur parcours total. Les deux établissements sont gagnants, puisque cette concertation permet des gains d'efficience dans l'utilisation des ressources. Toute la société québécoise est gagnante, puisque ces ententes contribuent à accroître l'accès à l'université à plus de jeunes. En considérant l'ensemble de la population du Canada, les données du recensement de 1996 montrent que le Québec détient encore la plus faible proportion de personnes ayant obtenu un grade universitaire parmi la population de 15 ans et plus : elle est de 8%, alors qu'en Ontario elle se chiffre à 9,6% et au Canada globalement à 8,8%.
L'Université Laval continuera de susciter des ententes sur le modèle de celles que nous concluons aujourd'hui. En cette matière, nous suivons à la lettre l'une des orientations inscrites dans notre Plan stratégique 2000-2003 : l'enrichissement des relations avec les partenaires pour accentuer la présence de l'Université Laval. Dans cette recherche de complémentarité avec les cégeps, l'Université Laval fait d'ailleurs figure de pionnière au Québec.
Je souhaite donc longue vie à ces protocoles d'entente. Je souhaite aussi qu'ils incitent les collègues d'autres disciplines à emprunter la même voie.