Mesdames et Messieurs les membres du Conseil universitaire,
Comme le veut la tradition à l'Université Laval, la première séance du Conseil universitaire est le moment choisi par le recteur pour présenter le bilan de l'année écoulée et les perspectives pour les prochains mois. C'est avec grand plaisir que je m'acquitterai de cette tâche cette année. Mais c'est un plaisir qui se double d'une grande satisfaction, car je crois que nous pouvons être fiers des progrès accomplis au cours de l'année 2001-2002, et je profite de l'occasion pour remercier tous ceux et toutes celles qui y ont contribué.
Généralités
Avant de présenter les réalisations dans chaque grand secteur d'activité de l'Université, permettez-moi de mentionner trois faits marquants qui ont touché l'ensemble de la communauté universitaire.
Premièrement, le 27 mars dernier, nous avons donné le coup d'envoi aux Grandes Fêtes de l'Université Laval pour célébrer le 150e anniversaire de l'octroi de la charte royale et le 340e anniversaire de la fondation du Séminaire de Québec d'où l'Université tire ses origines. La programmation s'étend sur 14 mois, et une foule d'activités ont eu lieu ou se dérouleront jusqu'en 2003, nous donnant ainsi l'occasion de mettre en valeur les multiples facettes de notre communauté universitaire.
Deuxièmement, le mandat du recteur François Tavenas est arrivé à échéance le printemps dernier. Le processus d'élection a donc été mis en branle au début de l'année 2002, sans toutefois permettre de désigner un nouveau recteur. L'ensemble de la procédure a donc été repris - avec des délais plus courts cependant - pour mener à l'élection d'un nouveau recteur le 15 octobre prochain et à l'entrée en fonction d'une nouvelle équipe de direction un peu plus tard à l'automne.
Troisièmement, le ministère de l'Éducation s'est déclaré satisfait de la réalisation des objectifs du contrat de performance de l'Université Laval. Notre université recevra donc le versement complet de l'allocation conditionnelle 2001-2002, qui s'élève à près de 22 M $, ainsi que les intérêts accumulés pendant la période où cette somme a été retenue.
BILAN
Quelques chiffres maintenant. À l'automne 2001, la population étudiante de l'Université Laval comptait 35 412 personnes, donnée qui reflète une stabilité par rapport aux années précédentes. Une légère baisse a été enregistrée au premier cycle, tandis que les effectifs du deuxième cycle augmentaient et que ceux du troisième cycle restaient stables.
Au terme de l'année universitaire 2001-2002, nous avons décerné plus de 7900 diplômes, soit 6150 au premier cycle, 1550 au deuxième cycle et 225 au troisième cycle. Il est intéressant de noter que 77 d'entre eux portaient la mention "profil international", comparativement à une dizaine en 2000-2001. À l'occasion des collations de grades, l'Université Laval a remis huit doctorats honorifiques et attribué le titre de professeur émérite à huit membres éminents de son corps professoral.
Enseignement
L'année 2001-2002 a été une année faste pour le secteur de l'enseignement. D'abord, deux politiques importantes ont été mises en vigueur : la Politique d'accueil, d'encadrement et d'intégration des étudiants et la Politique d'intégration des personnes handicapées étudiantes. Au cours des prochains mois, il faudra veiller au suivi de la première et mettre en uvre certaines actions pour concrétiser la deuxième.
De nombreux programmes nouveaux ou révisés ont été implantés, tandis que les admissions ont été suspendues dans quelques autres qui avaient perdu leur pertinence. Le temps me manque pour les énumérer tous, mais je voudrais tout de même mentionner la refonte des programmes de formation des maîtres, travail de grande envergure exigé par les réformes émanant du ministère de l'Éducation. Je veux signaler également la mise sur pied d'un profil coopératif dans le baccalauréat en administration des affaires. Un diplôme d'études supérieures en affaires publiques et représentation des intérêts a aussi été créé dans le cadre d'une entente avec l'Institut d'études politiques de Bordeaux.
Toutes les facultés ont maintenant instauré un processus d'évaluation de l'enseignement. Il restera à appliquer un suivi méthodique de ces évaluations pour atteindre le but ultime: la qualité de l'enseignement et de l'apprentissage.
La participation à nos programmes de mobilité étudiante internationale a connu une augmentation supérieure à 30% au cours de la dernière année. En effet, plus de 425 étudiants ont effectué des séjours d'études à l'étranger dans 44 pays. De plus, les derniers mois ont été l'occasion d'un redéploiement important des réseaux internationaux de l'Université Laval. À la fin de l'année 2001-2002, 101 programmes tous cycles confondus - soit deux fois plus que l'an dernier - ont intégré la dimension internationale, grâce à la signature de 184 protocoles de mobilité avec des universités étrangères. Le caractère international de la formation s'intensifie donc à l'Université Laval, comme en témoigne également l'ouverture à Percé d'une école internationale d'été en arts visuels et en architecture.
Par ailleurs, nous avons maintenu notre concertation active avec les collèges. Sans donner une liste exhaustive, je citerai les protocoles d'entente DEC+BAC signés avec le Cégep de Lévis-Lauzon pour la comptabilité et pour les services financiers, avec le Cégep de Baie-Comeau pour la comptabilité, avec six collèges pour l'informatique et avec les instituts de technologie agricole de La Pocatière et de Saint-Hyacinthe pour les sciences et la technologie des aliments.
Du côté de la formation continue, nous avons élargi notre champ d'action en offrant des formations pour répondre aux besoins des régies régionales de la santé à Montréal et en Estrie. Ainsi, à Montréal, un contrat a été signé pour la formation des cadres de la Régie régionale au moyen des programmes de certificat et de diplôme en développement et gestion des organisations. Nous avons également confirmé notre présence en Estrie par des microprogrammes de premier cycle en gestion des organisations.
Toujours préoccupée d'entretenir des relations étroites avec son milieu, l'Université a adopté le renouvellement de ses contrats d'affiliation avec le Centre hospitalier Robert-Giffard et le CLSC Haute-Ville-des-Rivières. Quelques autres sont prévus pour l'année en cours.
Comme dans toutes les universités, les technologies de l'information prennent à l'Université Laval une importance grandissante. On note une augmentation substantielle du nombre de cours utilisant les technologies de l'information, entre autres à l'aide de la plateforme WebCT. L'inscription des étudiants est maintenant possible par Internet, et on a poursuivi le développement des technologies à la Bibliothèque.
Pour clore ce survol des réalisations en enseignement, je rappelle que l'Université Laval, par sa Fondation, a décerné, à l'automne 2001, un prix d'excellence en enseignement à deux professeurs : Jean-Claude Filteau, de la Faculté de théologie, et Jean-Paul Laforest, de la Faculté des sciences de l'agriculture et de l'alimentation, à qui je réitère mes félicitations.
Recherche
Au chapitre de la recherche, le Plan de développement de la recherche a été révisé, et vous avez peut-être pris connaissance de la nouvelle brochure bilingue préparée par le Vice-rectorat à la recherche. Une version espagnole est prévue lors de la prochaine mise à jour du Plan. Les résultats obtenus par les chercheurs aux concours des organismes subventionnaires témoignent encore cette année de l'excellence des travaux menés à l'Université Laval. Au terme de l'année universitaire 2001-2002, un relevé préliminaire des revenus de subventions et contrats de recherche indique un total de près de 153 M $, chiffre qui sera sans doute révisé à la hausse lorsque toutes les données auront été prises en compte.
Rappelons que, grâce aux fonds d'appariement consentis par le gouvernement du Québec et d'autres partenaires, l'Université Laval a reçu, depuis le début du programme, près de 95 M $ de la Fondation canadienne pour l'innovation, pour réaliser 102 projets totalisant environ 237 M $. Avec ce résultat, l'Université Laval se classe au cinquième rang parmi les universités canadiennes et au second rang au Québec.
Parmi les investissements stratégiques qui pourront être réalisés à la suite du résultat du dernier concours du volet "Innovation", soulignons le Centre de génomique fonctionnelle et humaine, le Centre multidisciplinaire de développement du génie tissulaire et le Centre de recherche en infectiologie, ces trois investissements étant réalisés en partenariat avec des établissements hospitaliers affiliés à l'Université Laval. De plus, des investissements substantiels viendront confirmer et consolider le leadership des équipes de chercheurs de notre établissement, tels le Centre d'optique, photonique et laser, le Regroupement multidisciplinaire sur les technologies et pratiques agroenvironnementales, l'Infrastructure pour le développement de produits du bois à valeur ajoutée et le Laboratoire d'étude de la durée de vie des infrastructures. De même, un investissement important permettra à des chercheurs de faire le lien entre la technologie et les arts et la culture par la création d'un Laboratoire des nouvelles technologies de l'image, du son et de la scène.
Le regroupement de chercheurs est, depuis plusieurs années, un objectif prioritaire à l'Université Laval. À l'heure actuelle, quelque 120 équipes de recherche sont reconnues par les facultés et 34 centres ont mérité la reconnaissance officielle par le Conseil universitaire. Ajoutons que sept instituts sont maintenant reconnus par le Conseil universitaire; ils témoignent de la vitalité des initiatives axées sur une collaboration multifacultaire. Le 7 mai dernier, le Conseil universitaire entérinait une version révisée de la Politique de reconnaissance des regroupements de recherche et de création.
À la suite du concours de 2001, huit subventions ont été octroyées à des regroupements pilotés à l'Université Laval dans le cadre du programme "Regroupements stratégiques" des grands organismes subventionnaires québécois. Ce résultat reflète l'excellence des équipes de chercheurs réunis au sein de divers centres et groupes de recherche.
Les chercheurs de l'Université Laval participent aussi à plusieurs projets soutenus par Génome Québec et sont les maîtres d'uvre de l'Atlas des transcriptomes liés à l'action de stéroïdes ainsi que du projet de Génomique fonctionnelle de la régulation dans les arbres des forêts.
Dans le domaine du transfert technologique, la société SOVAR a contribué à la création de sept entreprises qui ont généré plus de 50 emplois en recherche et développement.
Enfin, l'année universitaire 2001-2002 a vu aboutir le dossier du financement des coûts indirects de la recherche par le gouvernement canadien. Une enveloppe globale de 200 M $ a été répartie entre les universités canadiennes, et l'Université Laval a reçu 8,8 M $, ce qui représente environ 20% des coûts indirects associés à la recherche financée par les conseils subventionnaires canadiens. Il faut espérer que les gouvernements donneront suite aux recommandations de couvrir de façon récurrente la totalité des coûts indirects, qui représentent 40% des subventions directes.
Devant toutes ces réalisations, je crois que nous pouvons être fiers de la vitalité de la recherche menée ici. L'Université Laval maintient une position enviable en sixième place parmi les dix grandes universités de recherche du Canada et continuera de se développer à la faveur entre autres des infrastructures dont je parlerai dans quelques minutes.
Venons-en maintenant aux faits saillants qui ont marqué la gestion de l'Université Laval.
Au chapitre des ressources humaines, ont été renouvelés les conventions collectives du Syndicat des professeurs et des professeures de l'Université Laval, de l'Association des médecins cliniciens, de l'Association des technologistes médicaux et le protocole du personnel non syndiqué. Un nouveau règlement régit désormais les conditions d'emploi des directrices et directeurs de service et celles des cadres, et l'amendement 18 proposé au régime de retraite du personnel professionnel a été ratifié.
Deux changements valent d'être notés sur le plan des structures. Le Conseil d'administration a officiellement reconnu trois services - activités sportives, affaires étudiantes et placement - et le Département de géographie a été rattaché à la Faculté de foresterie et de géomatique.
Par ailleurs, la migration à la version 7.5 de Peoplesoft pour la gestion financière s'est déroulée sans anicroche, et il faut féliciter l'ensemble des intervenants qui ont déployé tous les efforts nécessaires pour arriver à ce résultat.
La construction du pavillon qui abritera l'Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels a commencé cette année, et les démarches préparatoires à plusieurs nouvelles constructions ou rénovations majeures ont été mises en branle.
Développement
Le Vice-rectorat au développement a lui aussi été des plus actifs cette année.
La Grande Campagne de financement a amorcé sa phase silencieuse, notamment auprès de la grande entreprise et des membres de la communauté universitaire. Un prestigieux cabinet de campagne a été constitué, et une structure de sollicitation a été élaborée. Les facultés peuvent maintenant compter sur du personnel professionnel pour préparer les dossiers de sollicitation et se charger des suivis auprès des donateurs.
Côté recrutement, le Bureau du registraire et le Vice-rectorat au développement ont effectué le suivi de l'étude sur le processus de recrutement des étudiants étrangers, et des interventions individuelles ont été réalisées auprès des candidats refusés dans des programmes contingentés. Le Bureau d'information et de promotion a été reconnu officiellement et, pour sa part, Entrepreneuriat Laval a continué son travail de soutien et d'encadrement en présentant 38 dossiers au Concours québécois en entrepreneurship.
Dans un autre ordre d'idées, nous avons actualisé notre identification visuelle et mis en vigueur des normes pour assurer la cohérence de l'image que l'Université projette, entre autres par ses documents écrits.
Enfin, l'Association des diplômés a accru sensiblement le nombre de ses membres cotisants qui s'élève maintenant à 18 000, ce qui constitue un nouveau sommet. Le réseau des clubs de diplômés s'est considérablement élargi, car 10 nouveaux clubs ont été créés, ce qui porte leur nombre à 38, dont 19 situés à l'extérieur du pays. Enfin, l'Association a collaboré aux préparatifs de la Grande Campagne en procédant à une vaste enquête afin de répertorier, sur une base facultaire, les chefs de file parmi nos personnes diplômées.
Je voudrais maintenant examiner avec vous quelques perspectives de développement. D'ici à l'entrée en fonction d'une nouvelle équipe de direction, les actions entreprises seront poursuivies et d'autres seront amorcées, sans toutefois engager l'Université dans de nouvelles orientations fondamentales. En fait, tout se déroule dans le cadre du Plan stratégique 2000-2003 inspiré du rapport de la Commission d'orientation et de la Convention de développement institutionnel.
Ainsi, les nombreuses activités inscrites au programme des Grandes Fêtes se poursuivront. Je voudrais signaler à ce chapitre la remise de cinq doctorats honorifiques dont deux à Paris à la fin de septembre. Ces deux cérémonies auront lieu en même temps que six colloques scientifiques auxquels des membres de l'Université Laval participeront.
L'échéance du Contrat de performance en 2003 amènera vraisemblablement la direction de l'Université à discuter avec le ministère de l'Éducation du financement de l'Université Laval pour les années futures. En ce sens, les travaux menés par la CREPUQ dans le but de situer le financement des universités québécoises par rapport aux autres universités canadiennes susciteront sans doute un grand intérêt.
Dans un cadre plus large, et en lien avec ce qui avait été annoncé dans le discours de la rentrée de l'an dernier à propos des technologies de l'information, les groupes de travail ont terminé leur réflexion et présenté leur rapport. À cet égard, des actions devront prochainement être entreprises par le Bureau du registraire et des représentants des facultés et autres unités concernées, sous l'égide du Vice-rectorat aux affaires académiques et étudiantes à titre de responsable du projet, afin de mieux documenter, d'ici mars 2003, une éventuelle décision sur la modernisation du système de gestion des études. La refonte d'Alérion et l'utilisation accrue de WebCT seront aussi à l'ordre du jour, sans parler de la mise en place graduelle des infrastructures nécessaires. Toutes ces actions seront entreprises dans le contexte où l'élaboration d'un cadre d'évolution des technologies de l'information n'a pas pour but de freiner les développements incontournables en cette matière, mais plutôt de s'assurer qu'elles se déploient dans un ensemble cohérent et qu'elles répondent aux besoins.
Autre grand projet qui touchera toute l'Université : le suivi d'une recommandation de la Commission des États généraux sur la situation et l'avenir de la langue française au Québec selon laquelle chaque université doit se doter d'une politique relative à l'emploi et à la qualité de la langue française. Comme grande université francophone ouverte sur le monde, cette question nous interpelle, et nous devrons nous y attaquer au cours de la prochaine année.
Enseignement
Dans le secteur de l'enseignement, on maintiendra l'échéancier prévu pour la reconfiguration des programmes, opération qui permet d'offrir une formation plus ouverte, de créer d'autres baccalauréats intégrés et d'augmenter le nombre de profils internationaux. Par ailleurs, l'évaluation des programmes par un comité institutionnel se poursuivra à un rythme soutenu afin de respecter nos engagements vis-à-vis de la CREPUQ, et l'évaluation de l'enseignement doit rester une préoccupation constante. L'harmonisation des stages dans la formation des maîtres est également au programme de la prochaine année. De plus, les prochains mois devraient voir la poursuite des efforts concertés pour améliorer le soutien à la réussite des études de deuxième et de troisième cycle. D'autre part, la Bibliothèque et la Faculté des études supérieures unissent leurs efforts pour développer l'édition de mémoires et de thèses électroniques.
Le partenariat avec les collèges s'étant avéré une avenue très productive, nous allons persister en ce sens, notamment avec la création d'un consortium avec cinq collèges pour les sciences infirmières.
L'augmentation de nos cohortes d'étudiantes et d'étudiants en sciences de la santé et l'importance de la formation pratique dans les établissements affiliés vont exiger une concertation accrue de tous les intervenants. À cet effet, dans les suites du colloque tenu à l'Université Laval il y a quelques années sur la question d'un consortium universitaire de santé, et en lien avec les recommandations du Comité sur la vision du réseau d'hôpitaux universitaires, l'Université Laval entend piloter la mise sur pied d'un réseau universitaire intégré de santé dans la grande région de Québec pour des fins d'enseignement et de recherche.
Au chapitre de la recherche, un dossier majeur devrait nous occuper : celui de la propriété intellectuelle. Les comités qui se penchent sur la question continueront leurs travaux, et je suis confiant que nous en verrons l'aboutissement au cours de l'année.
En collaboration avec les facultés, départements, instituts et centres de recherche, l'Université Laval continuera de préparer d'excellents dossiers à soumettre au programme de chaires de recherche du Canada. L'accent sera mis sur le recrutement à l'externe et sur le maintien de l'équilibre entre les chaires de niveau 1 et de niveau 2. De même, l'Université incitera les chercheurs à préparer des dossiers à soumettre au programme de chaires industrielles où la position de notre établissement parmi les universités canadiennes pourrait être améliorée.
D'autre part, les universités canadiennes doivent respecter de nouvelles obligations en matière de déontologie de la recherche. En 2002-2003, il nous faudra sans doute concevoir une stratégie de formation des intervenants de tous niveaux en matière d'éthique de la recherche chez les humains et d'utilisation des animaux à des fins de recherche.
Enfin, la valorisation de la recherche se développe rapidement et le mouvement s'amplifiera avec l'accroissement des activités de SOVAR. Des efforts devront être consentis par l'Université pour assurer un suivi adéquat des brevets et licences ainsi que des redevances.
Gestion
Le Service des ressources humaines prêtera attention au recrutement et au remplacement du personnel administratif ainsi qu'à la relève dans des secteurs critiques pour l'établissement, notamment la gestion des études et les réseaux informatiques. Le Comité sur la santé psychologique au travail devrait amener ce Service et les unités à adopter un certain nombre de mesures concrètes. Du côté de la gestion des ressources financières, nous allons compléter les travaux de modifications de divers processus. Il convient aussi de poursuivre les travaux d'analyse des processus de gestion des ressources humaines afin d'en arriver à une mise à jour des systèmes informatiques en lien avec les systèmes équivalents de gestion financière.
Pour ce qui est des relations que l'Université entretient avec ses groupes d'employés, il faut d'abord souligner que la négociation entreprise au printemps 2002 devrait aboutir au cours de la prochaine année à l'élaboration de la première convention collective entre l'Université et le Syndicat des professionnels et des professionnelles de recherche. De même, les négociations avec les représentants syndicaux des dentistes cliniciens, avec ceux des chargés de cours et avec ceux du personnel de soutien en vue du renouvellement de leurs conventions collectives respectives devraient être amorcées sous peu. Nous poursuivrons aussi les travaux entrepris pour que l'Université soit conforme aux lois sur l'accès à l'égalité en emploi et sur l'équité salariale.
Par ailleurs, si les succès des professeurs auprès des organismes subventionnaires sont très prometteurs pour la formation des étudiants de deuxième et troisième cycle, le volume des subventions reçues nous obligera toutefois à apporter des modifications importantes à nos mécanismes de gestion de ressources humaines et financières et à nos installations physiques.
Déjà, quelques dossiers sont très avancés : un pavillon consacré à la transformation du bois ouvré, un autre pour le Centre d'optique, photonique et laser, une construction pour accueillir la société Héma-Québec. D'autre part, nous intensifions nos démarches en vue de l'agrandissement et de la rénovation du pavillon Ferdinand-Vandry afin de regrouper la Faculté de médecine, la Faculté de pharmacie et la Faculté des sciences infirmières. De plus, des pourparlers sont en cours pour concrétiser un grand projet de collaboration entre le Musée du Québec et l'Université Laval : une antenne du Musée du Québec dans le quartier Saint-Roch et de nouveaux locaux pour l'Université, notamment un centre de création en arts électroniques permettant l'expérimentation et la présentation d'installations numériques interactives.
Enfin, plusieurs édifices de notre campus auront besoin, ont déjà besoin devrais-je dire, de réparations et de rénovations, car ils ont été construits il y a plus de 30 ans. Notre système téléphonique, par exemple, doit être réévalué en fonction des besoins et des nouvelles technologies. Les résidences, de leur côté, ne semblent plus suffire à la demande. Compte tenu de l'ampleur des responsabilités nouvelles qui nous incombent et de la valeur ajoutée pour l'Université si certains investissements étaient effectués, il faudra réviser le plan quinquennal des investissements et établir des mécanismes de financement appropriés.
Le Vice-rectorat au développement prépare actuellement un mémoire qui sera présenté aux auditions de la Commission permanente de l'éducation sur l'évolution des populations étudiantes en regard des fluctuations démographiques. Voilà un sujet d'une grande actualité; la baisse démographique dans certaines régions oblige en effet les milieux universitaires à se pencher sur la question du maintien de leurs populations étudiantes, à défaut de pouvoir les augmenter. C'est en partie pour répondre à ce défi que le bureau de l'Université Laval à Montréal sera renforcé.
Pour attirer plus d'étudiants et les motiver dans leur formation, il existe un moyen infaillible : maintenir et rehausser la qualité de nos programmes. Cette qualité porte bien sûr sur le contenu de la formation, mais aussi sur les possibilités de liens avec le milieu du travail. Le Service de placement, qui fait l'envie de bien des universités, peut aider les facultés à réaliser cet objectif qui répond aussi aux attentes des étudiants.
Dans le cadre de la Grande Campagne
de financement, des sollicitations importantes sont en cours, et
les efforts des prochains mois seront axés sur la réussite
de ces démarches. Je voudrais souligner ici le rôle
crucial que sera appelé à jouer le cabinet de campagne
avec le prochain recteur pour préparer la phase publique
de la Grande Campagne, en tablant sur le travail amorcé depuis
plus d'un an.
CONCLUSION
Voilà donc quelques pistes de développement que je souhaitais vous livrer au nom de l'équipe de direction actuelle. Je crois pouvoir affirmer que ce sont là des projets tout à fait réalisables, étant donné les atouts de l'Université. Et ces atouts sont nombreux.
Le premier de ces atouts, c'est sans aucun doute la compétence de tout le personnel de l'Université. C'est cette compétence qui a permis à la grande université de recherche qu'est l'Université Laval de progresser au cours des dernières années malgré un contexte budgétaire défavorable, tout en continuant d'offrir une gamme complète de programmes de formation. Les prix prestigieux décernés aux professeurs et aux membres du personnel administratif sont là pour le prouver.
Il faut parler aussi de la qualité de la formation offerte ici. Plusieurs programmes d'études sont réputés dans le monde entier et certains sont uniques. Notre Politique d'internationalisation de la formation nous a placés à l'avant-garde des universités québécoises et canadiennes à ce chapitre.
Il faut parler aussi du dynamisme des étudiantes et étudiants qui font de notre cité universitaire un milieu stimulant par les activités disciplinaires et parascolaires qu'ils organisent. Ils nous font honneur aussi dans les compétitions et concours canadiens et québécois où ils remportent souvent les premières places. Sur le campus, on peut mentionner les activités de la Chaire publique, de la Vitrine étudiante et des différentes équipes du Rouge et Or, qui rehaussent le sentiment d'appartenance et contribuent grandement au rayonnement de notre université.
Enfin, notre université est une université ouverte sur son milieu et sur le monde, comme en témoignent, par exemple, ses rapports étroits avec les collèges, ses ententes avec les autres universités québécoises et de nombreuses universités étrangères. Les partenariats avec le journal Le Soleil et le Centre des congrès ont remporté des prix canadiens pour leur originalité et les retombées positives dont bénéficient les deux partenaires.
À cet égard, l'Université Laval demeure un incontournable agent de développement social, économique et culturel des régions de Québec et de Chaudière-Appalaches. Elle est une composante de l'affirmation de notre ville comme capitale du Québec. C'est un foyer d'activités intellectuelles et culturelles par son rôle dans le perfectionnement et la relève des professionnels et par sa présence dans les milieux des arts et des lettres de la région de la Capitale. Sur le plan économique, pensons à ce que serait la diversification de la région de la Capitale sans le transfert des applications de la recherche menée à l'Université Laval ainsi que sa formation à l'entrepreneuriat.
Il faut donc conserver à l'Université son dynamisme et la place de choix qu'elle occupe parmi les universités québécoises et canadiennes. Pour cela, la collaboration entre tous les membres de la communauté universitaire est essentielle. C'est à cette seule condition que notre Université continuera de se développer et de faire notre fierté à toutes et à tous.
Je vous remercie.