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Allocution de M. Claude Godbout, vice-recteur exécutif et vice-recteur administration et finances, à la clôture de la réunion du Laboratoire en nouvelle technologie de l'image de la scène et du son (LANTISS), le 7 février 2003, à 16h30, à la salle 3370 du pavillon Adrien-Pouliot.

Messieurs les doyens,
Monsieur le directeur du LANTISS,
Distingués invités et partenaires,
Cher amis,

Je suis très heureux, au nom de l'Université Laval, d'être présent pour clore cette importante réunion. En effet, il s'agissait aujourd'hui, pour la première fois, de regrouper l'ensemble des chercheurs, des partenaires et des personnes intéressées au développement de cette infrastructure de recherche dont la singularité repose sur le maillage qu'elle réalise entre les arts et la science.

En premier lieu, je veux vous demander de bien vouloir excuser Monsieur le recteur qui ne peut être avec nous cet après-midi : il essaie, pendant que nous sommes réunis ici, d'être présent à deux activités quasi concurrentes.

Il m'a prié, toutefois, de vous saluer en son nom et de vous dire à quel point il est fier de ce projet de Laboratoire qui voit le jour avec l'aide de la FCI, et grâce à l'enthousiasme et à l'engagement de son directeur et de son équipe solidement appuyés par la direction de la Faculté des lettres.

Cet après-midi, je veux vous dire quelques mots du projet qui nous réunit aujourd'hui ici. Toutefois, comme ce projet sera logé dans des espaces dévolus jusqu'ici au Centre muséographique, je vous ferai part ensuite de quelques orientations de la direction de l'Université à l'égard de ce Centre.

Le projet LANTISS

Avec le projet LANTISS, l'Université se dotera d'un équipement unique au monde, le Laboratoire des nouvelles technologies de l'image, du son et de la scène (LANTISS). Ce projet avant-gardiste est piloté par Luis Thenon, directeur des programmes d'études théâtrales au Département des littératures, dont je veux saluer ici publiquement l'engagement et la passion.

La Fondation canadienne pour l'innovation ainsi que quelques autres partenaires ont jusqu'à présent injecté plus de deux millions de dollars dans ce projet. La première phase, qui devrait être complétée à l'automne 2003, comprendra entre autres l'aménagement d'un studio à géométrie variable de plus de 190 mètres carrés et haut de six mètres.

L'objectif du LANTISS, je le rappelle, vise à créer une synergie qui mette en relation le processus de la pensée artistique avec celui de la pensée scientifique. Cette forme d'interaction est inaccoutumée parce que l'on considère habituellement les deux réseaux de pensée comme antinomiques. Pourtant, ces deux formes de pensée sont très complémentaires.

Espace interdisciplinaire tourné vers l'avenir, le LANTISS sera donc universitaire dans son essence. On y fera de la création et de la recherche fondamentale. C'est donc dire qu'il n'y aura pas de production ni de diffusion de spectacles. Une dizaine de chercheurs universitaires, la plupart de Laval et provenant de différents champs disciplinaires, dont le génie, les communications et le théâtre, ont déjà manifesté leur intérêt à collaborer avec le LANTISS.

Le Laboratoire de vision et systèmes numériques, rattaché au Département de génie électrique et de génie informatique, participera notamment aux projets relatifs aux interfaces corps/machine - à partir des données émises par le corps des performeurs sur scène - ainsi qu'aux projets liés aux mécaniques de scène souples et mobiles.

Le Centre d'optique, photonique et laser, rattaché au Département de physique, de génie physique et d'optique, se penchera entre autres sur le développement de nouveaux procédés en projection laser et en spatialisation d'images. L'autre partenaire en sciences appliquées est le Département de génie mécanique.

Dans cette première étape de son développement, le LANTISS s'est associé avec deux partenaires majeurs de Québec: le groupe de production Ex Machina et le centre d'artistes Avatar-Méduse, dont je salue et remercie les représentants ici présents de leur appui dans ce projet.

Les infrastructures du Laboratoire devraient permettre à Robert Lepage et à son équipe d'Ex Machina de concrétiser leurs projets de recherche à moyen terme. Ceux-ci portent sur l'utilisation des réalités virtuelles en relation avec le corps des performeurs, et avec des systèmes de projection et de diffusion d'images multiples en deux ou trois dimensions.

Nous sommes donc en présence d'un projet nouveau et novateur. Je vous réitère donc notre fierté que ce projet se réalise à la fois à l'Université Laval et dans la ville de Québec.

Le Centre muséographique

Certains pourraient se demander pourquoi nous avons décidé d'installer le LANTISS dans des locaux du Centre muséographique, plus précisément au 3e étage du Centre, lequel correspond au niveau 5 du pavillon Louis-Jacques-Casault. La réponse à cette question est fort simple. En effet, ces locaux étaient les seuls, sur tout notre campus, notamment par leur hauteur, à pouvoir accueillir physiquement ce type de laboratoire spécialisé.

Toutefois, cette décision ne signifie pas la fin du Centre muséographique, bien au contraire. Je rappelle ici que ce Centre a fermé temporairement ses portes en juillet 1999, pour des raisons budgétaires. À l'époque, cette décision a été prise alors que l'Université Laval traversait le pire moment des compressions budgétaires imposées par le gouvernement du Québec.

Nous demeurons convaincus, à la direction de l'Université Laval, que notre maison a besoin d'un lieu où ses riches collections sont mises en valeur et contribuent à la fois à la mission d'éducation de l'Université et à son rayonnement, choses que faisait bien le Centre muséographique.

Aussi, je profite de l'occasion qui m'est offerte aujourd'hui pour vous annoncer, au nom de Monsieur le recteur, que nous allons créer sous peu un Comité qui aura la tâche d'examiner la mission du Centre muséographique et les interactions de l'Université avec cet organisme, avec l'intention bien claire de rouvrir le Centre muséographique dès que cela sera possible.

L'Université Laval est fiduciaire de riches collections, et nous avons des projets à long terme de mise en valeur de ces collections. Cette mise en valeur permettra également le développement, au sein de notre communauté étudiante, de nos connaissances muséales, tout en constituant un outil précieux pour faire valoir et mieux connaître l'Université Laval.

Bien sûr, des contraintes financières subsistent, et nous devons en tenir compte. Mais je désire que vous soyez assurés de notre détermination dans ce dossier. J'espère que d'ici peu, nous pourrons également redonner à notre communauté et à la région un Centre muséographique moderne et dynamique.

En conclusion, une citation. Henry de Montherlant a écrit, et je cite : " Quand il n'y aurait qu'une chance sur mille de trouver l'aventure au coin de la rue, il faudrait aller au coin de la rue. " Fin de la citation.

Je souhaite longue vie et bon succès au LANTISS, et je remercie son directeur, son équipe, les facultés et doyens concernés, et tous ses partenaires de leur engagement dans une aventure hautement novatrice, digne du siècle nouveau où nous sommes engagés. Je vous remercie.

 
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