entete Université Laval

Allocution de M. Michel Pigeon, recteur de l'Université Laval, à la présentation à la communauté des conclusions du rapport de recherche sur la santé psychologique au travail, le lundi, 11 novembre 2002, à 12h00, à l'amphithéâtre Hydro-Québec
du pavillon Alphonse-Desjardins

Mesdames et Messieurs,
Distingués invités et chers amis,

Je suis heureux de pouvoir prendre quelques minutes pour être avec vous ce midi. Il y a quelques semaines, je prenais connaissance du Rapport préliminaire du professeur Jean-Pierre Brun et de son équipe. Ce rapport était intitulé " L'évaluation de la santé mentale au travail: une analyse des pratiques de gestion des ressources humaines. " Le professeur Brun va nous en présenter les conclusions dans un moment.

Pour effectuer sa recherche et rédiger ce rapport, Jean-Pierre Brun a œuvré auprès de quatre entreprises importantes (un centre hospitalier, une aluminerie, une pépinière et notre établissement) sur le sujet de la santé psychologique au travail. Cette recherche était subventionnée par l'Institut de recherche en santé et sécurité du travail du Québec depuis la fin de 2000. Je mentionne en passant que l'Institut a accepté de subventionner une deuxième phase de cette recherche en octobre dernier pour accompagner les entreprises dans la recherche et l'application de solutions pratiques à ces problèmes.

Pour ce qui est de l'Université Laval, je veux d'abord vous féliciter, professeur Brun, de même que toute votre équipe, pour la démarche rigoureuse que vous avez menée non seulement avec les gens du Service des ressources humaines de l'Université, mais aussi avec la collaboration du Comité tripartite présidé par Micheline Beaudoin. Ce comité tripartite, mis en place par le Comité exécutif de l'Université en avril 2002, est constitué de trois experts qui vous seront présentés tantôt, de six représentants des syndicats et de 4 représentants patronaux.

Ce midi, je veux vous réitérer à quel point la direction de l'Université, son recteur en tête, juge importante la santé psychologique de notre personnel. Le rapport de recherche dont le professeur Brun nous livrera les conclusions dans un moment, traite de quatre organisations parmi lesquelles figure l'Université Laval, et il sera très précieux pour examiner et améliorer nos pratiques de gestion de ressources humaines à cet égard.

Dans notre milieu, les facteurs de risque principaux en santé psychologique au travail sont surtout la surcharge quantitative de travail, les pauvres relations avec le supérieur, la faible participation aux décisions organisationnelles et aux décisions ayant un impact sur la personne, l'insuffisance et l'opacité de l'information, le conflit de rôle, la pression liée à l'impact des décisions, les horaires exigeants, c'est-à-dire le conflit travail-famille, la faible reconnaissance, etc.

La seule énumération de ces facteurs de risque, vous le voyez aussi bien que moi, a suscité des questions sur notre mode de gestion et sur l'effet de ce mode de gestion sur les personnes. L'Université, je le réitère, est préoccupée par cette question. Aussi, en plus de la création du comité tripartite, le Service des ressources humaines a mis sur pied de la formation à l'intention des gestionnaires académiques et non académiques à la fois sur les facteurs organisationnels d'une part, et sur les facteurs personnels ayant une incidence sur la santé psychologique du personnel d'autre part, ainsi que sur la gestion de conflits.

À la lumière des conclusions de la recherche dévoilée aujourd'hui, à la lumière également des recherches que Jean-Pierre Brun et son équipe poursuivront sur la recherche et l'application de solutions pratiques à ces problèmes, je suis sûr que nous continuerons à identifier d'autres solutions susceptibles de rendre notre gestion plus appropriée et notre personnel plus informé et plus responsable à tous les niveaux de la bonne marche de l'organisation.

Dans mon plan d'action présenté en septembre dernier, j'écrivais ceci : " Enfin, un autre enjeu attend la nouvelle équipe [de direction] : celui de la gestion des ressources humaines. Celle-ci sera envisagée dans une optique de mobilisation et de valorisation des personnes, car il est absolument nécessaire d'établir un partenariat solide entre l'administration et toutes les catégories d'employés qui soit fondé sur l'écoute, le respect et la transparence ." J'ajoutais que l'Université doit donc miser sur une gestion des ressources humaines axée sur le respect des personnes et sur le support dont elles ont besoin pour accomplir leurs tâches.

Maintenant que le collège électoral m'a confié la responsabilité de la direction de notre organisation, je maintiens ces engagements. Je compte sur la collaboration de tous et de toutes pour qu'ensemble, nous nous donnions un milieu de travail sain, stimulant, ouvert et capable d'initiative à tous les échelons.

Merci.

 
visitez
ulaval.ca
© 2009 Université Laval, tous droits réservés