Monsieur le Président
de la Conférence des associations de cadres et de professionnels
des universités québécoises,
Monsieur le Titulaire de la Chaire en gestion de la santé
et de la sécurité au travail,
Mesdames et Messieurs les Participantes et Participants,
C'est avec plaisir et un grand intérêt que j'ai accepté de vous adresser quelques mots à l'occasion de ce 3e colloque annuel de la CACPUQ. Au nom de toute la communauté universitaire, je veux souhaiter la bienvenue aux cadres et professionnels des universités québécoises réunis ici pour discuter d'un sujet d'une grande actualité, la santé psychologique au travail.
Je m'empresse de féliciter l'Association du personnel administratif professionnel et l'Association des cadres supérieurs et intermédiaires de l'Université Laval qui ont organisé conjointement ce colloque. Je suis heureux que cette rencontre se déroule ici, car elle fournit l'occasion de faire connaître l'expertise que nos professeurs-chercheurs ont développée en matière d'enseignement et de recherche sur la santé au travail.
La rencontre permet aussi de diffuser les travaux de la Chaire en gestion de la santé et de la sécurité du travail rattachée à la Faculté des sciences de l'administration. Cette chaire, dirigée par Jean-Pierre Brun, que vous entendrez dans quelques minutes, est un lieu unique d'études et de réflexion.
Je ne vous apprendrai rien en disant que la santé au travail comporte une multitude de facettes et que l'apport de chercheurs de plusieurs horizons est essentielle. En ce sens, la Chaire est un modèle de multidisciplinarité. Une collaboration féconde s'est d'ailleurs installée avec des chercheurs d'autres facultés, des responsables de la santé au travail dans notre université et des intervenants sociaux.
Je tiens à féliciter les organisateurs du colloque d'avoir choisi un thème à la fois important et préoccupant. Vous le savez tous pour l'avoir constaté dans vos milieux respectifs, on assiste, depuis une vingtaine d'années, à une recrudescence des problèmes de santé mentale chez les travailleurs.
Il s'agit là d'une notion relativement nouvelle dans le champ des sciences de l'administration, et nous avons besoin d'outils de prévention pour rendre les milieux de travail plus propices à la réalisation de soi et réduire les coûts attribuables à l'absentéisme. Marcel Bernard, Gilles Marchand, Charles Simard, Laurier Tremblay et Micheline Beaudoin méritent nos remerciements pour leur clairvoyance et pour le temps et l'énergie qu'ils ont déployés afin que cette rencontre soit une réussite.
À titre d'employeur, l'Université Laval doit veiller à ce que les quelque 3500 personnes qui composent son personnel travaillent dans un milieu stimulant et, dans la mesure du possible, dans un environnement où le stress est réduit au minimum.
En 2000, elle a confié à un comité de travail le mandat d'étudier ce sujet et de proposer un plan d'action et des recommandations. Le comité était présidé par Jean-Pierre Brun, titulaire de la Chaire dont je viens de parler. En 2002, la Chaire a effectué une analyse plus vaste des pratiques de gestion des ressources humaines dans quatre milieux de travail.
Les résultats montrent que l'Université Laval se compare bien aux autres milieux, mais qu'elle n'échappe pas à un taux de détresse psychologique et d'absentéisme qui n'est pas sans inquiéter les gestionnaires. C'est pourquoi un comité permanent sur la santé psychologique du personnel a été mis sur pied au Vice-rectorat aux ressources humaines pour élaborer une politique et un plan d'action en cette matière. Je dois souligner aussi que le secteur santé et sécurité du travail a préparé un protocole d'accompagnement lors d'un retour au travail à la suite d'un problème de santé psychologique. Toutes ces mesures reflètent une attention particulière accordée à cet aspect de la vie organisationnelle.
Les organisateurs du colloque vous ont préparé un programme riche, d'une grande actualité et ils ont invité des conférenciers et conférencières de haut calibre. Toutes les conditions sont donc réunies pour que cette rencontre mène à des discussions et des réflexions profondes. Je suis convaincu que ces deux journées seront pour vous une occasion de ressourcement dans la poursuite de votre travail.
En terminant, je tiens à remercier nos partenaires qui ont contribué financièrement à la tenue de ce colloque : le Vice-rectorat aux ressources humaines de l'Université Laval et le Fonds de solidarité de la Fédération des travailleurs du Québec.
Je vous souhaite à toutes et à tous des échanges fructueux et un agréable séjour à Québec.
Bon colloque à toutes et à tous!