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Allocution de M. Michel Pigeon, recteur de lUuniversité Laval, à l'inauguration du mois du droit, le mercredi 5 mars 2003, à 8 h, à la salle à manger du pavillon La Laurentienne

Madame la Juge Rousseau-Houle,
Mesdames et messieurs les Juges,
Monsieur le Doyen de la Faculté de droit,
Monsieur le Vice-Président des Grandes Fêtes de l'Université Laval,
Chers collègues,
Chères étudiantes, chers étudiants,

Je suis heureux de participer avec vous ce matin à l'inauguration du mois des célébrations de la Faculté de droit dans le cadre des Grandes Fêtes de l'Université Laval.

Comme l'a dit M. Roberge, notre Faculté de droit est peut-être l'une de celles qui a le plus de raisons de célébrer. Vous le savez sans doute, en 1852, l'Université Laval établit quatre facultés : théologie, droit, arts et médecine. Mais comme elle ne peut ouvrir en même temps les quatre facultés, elle donne priorité à celle de droit, tant les besoins de professionnels se faisaient impérieux.

Le parcours de cette faculté est marqué au sceau de l'excellence. Ainsi, très tôt dans son histoire, elle s'est fixé comme but de former des praticiens du droit d'un calibre supérieur à ceux issus de la cléricature traditionnelle. Déjà, à cette époque, elle jouissait d'une grande renommée, et les avocats et juges de la ville venaient écouter les cours qu'elle dispensait.

C'est une faculté ouverte sur son milieu. Elle a d'ailleurs toujours gardé des liens étroits avec les milieux professionnels. Les valeurs humanistes qu'elle a toujours véhiculées la rendent attentive aux mutations sociales et prompte à ajuster ses programmes afin de répondre aux besoins de la société. Les travaux et réflexions de ses professeurs font l'objet d'une large diffusion tant sous forme de monographies que sous forme de revues scientifiques. Ses professeurs sont présents dans les grands débats publics, et leur éclairage est précieux pour comprendre les problèmes complexes auxquels notre société doit faire face.

Parmi ses diplômés, nombreux sont ceux qui ont joué un rôle de premier plan dans notre société, comme Adolphe-Basile Routhier, Louis Fréchette et, plus près de nous, des premiers ministres - Jean Chrétien, Brian Mulroney, Lucien Bouchard, Jean Lesage - et des juges de haute réputation comme Claire L'Heureux-Dubé et Thérèse Rousseau-Houle. (Parler du juge Pigeon?)

Je crois que la faculté actuelle peut regarder avec fierté cet héritage qui remonte au milieu du XIXe siècle et qu'elle peut montrer avec fierté également son rayonnement actuel.

Dans une lettre à un collègue, le grand physicien Newton disait : "Si j'ai vu plus loin, c'est en me tenant sur les épaules de géants." Je crois que la Faculté de droit a pu justement s'appuyer sur des bâtisseurs de haut calibre. Avec des assises aussi solides, elle a en effet atteint un niveau d'excellence qui lui permet d'exercer une influence prépondérante dans son milieu et d'entrevoir des perspectives de développement prometteuses.

S'il est un groupe de spécialistes dont la société a grand besoin aujourd'hui, c'est bien des spécialistes du droit. Le droit international et l'éthique, entre autres, sont des sphères d'activités qui se trouvent à l'avant-plan en raison des bouleversements que subit notre monde.

Ce mois du droit sera l'occasion de mieux faire connaître l'apport de notre faculté à la formation des professionnels du monde juridique, à la recherche dans les nombreux domaines du droit et, ne l'oublions pas, à la formation de toute une élite politique.

Un coup d'œil au programme d'activités permet d'entrevoir que ce sera un mois de ressourcement et d'échanges, tant pour les étudiants que pour les professeurs. Je voudrais féliciter le comité de planification des activités, qui a invité des conférencières et conférenciers prestigieux, comme Mme Thérèse Rousseau-Houle que nous entendrons dans quelques instants, et des spécialistes des différents domaines du droit. Je profite de l'occasion pour féliciter le doyen, Pierre Lemieux, pour ses qualités de rassembleur et le dynamisme qu'il insuffle à leur faculté. Je voudrais aussi féliciter les étudiantes et étudiants qui contribuent au rayonnement de leur Faculté et de toute l'Université par la publication de leurs travaux dans la Revue juridique, les succès qu'ils remportent dans des compétitions provinciales, nationales ou internationales et bien d'autres activités disciplinaires et parascolaires qu'il serait trop long d'énumérer ce matin.

Je suis convaincu que ce mois du droit sera une source de fierté pour la faculté et pour toute l'Université.

Je vous remercie.

 
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