Mesdames,
Messieurs,
Comme le veut la tradition à l'Université Laval, la première séance du Conseil universitaire est le moment choisi par le recteur pour présenter le bilan de l'année écoulée et les perspectives pour les prochains mois. C'est avec grand plaisir que je m'acquitte de cette tâche cette année. Mais c'est un plaisir qui se double d'une grande satisfaction, car je crois que nous pouvons être fiers des progrès accomplis au cours de l'année 2002-2003, et je profite de l'occasion pour remercier tous ceux et toutes celles qui y ont contribué.
BILAN
Généralités
Avant de présenter les réalisations dans chaque grand secteur d'activité de l'Université, permettez-moi de mentionner deux faits marquants qui ont touché l'ensemble de la communauté universitaire.
Premièrement, le processus d'élection du recteur a été mis en branle en janvier 2002 et devait aboutir, le 3 avril, à la désignation du recteur. Aucun des candidats n'ayant obtenu la majorité des voix au sens des statuts, le processus a dû toutefois être repris à l'automne 2002. Le recteur Tavenas a terminé son mandat le 5 juillet 2002 et le vice-recteur exécutif, Claude Godbout, a assuré l'intérim jusqu'au 15 octobre, date de mon élection. Au cours des semaines qui ont suivi, mes efforts ont porté sur la constitution de l'équipe de direction. À la séance du Conseil d'administration du 11 décembre 2002, les vice-rectrices, le vice-recteur exécutif (et vice-recteur à l'administration et aux finances) ainsi que le vice-recteur adjoint ont été nommés officiellement. Le vice-recteur à la recherche a pour sa part été désigné à la séance extraordinaire du 4 février dernier. L'équipe est maintenant en fonction depuis quelques mois et, déjà, de nombreux dossiers ont été mis en branle.
Deuxièmement, nous avons clos, en mai 2003, les célébrations des Grandes Fêtes par le colloque international "Quatre siècles de francophonie et d'échanges Europe-Afrique-Amérique". Ces quatorze mois de festivités, avec entre autres des rencontres et colloques internationaux à Paris, à Casablanca et à Guanajuato et des remises de doctorats d'honneur, ont permis de mettre en valeur les multiples facettes de notre communauté universitaire. Parmi les faits saillants des Grandes Fêtes, je voudrais mentionner l'inauguration, en août 2002, d'un buste de l'un de nos grands bâtisseurs, le père Georges-Henri Lévesque, fondateur de la Faculté des sciences sociales.
Quelques chiffres
Quelques chiffres maintenant. À l'automne 2002, la population étudiante de l'Université Laval comptait 36 598 personnes, donnée qui reflète une hausse de 2% par rapport aux années précédentes. Si le nombre d'étudiants au premier cycle est resté relativement stable, il a affiché des hausses de 13% au deuxième cycle et de 3% au troisième cycle. Ce sont là des chiffres à la fois encourageants et souhaités. Ils sont encourageants si l'on tient compte du fait que la démographie ne joue pas en notre faveur. Je voudrais rappeler que, l'automne dernier, l'Université a présenté à la Commission de l'éducation un mémoire sur les moyens envisagés pour compenser cette baisse démographique. Ce sont également des chiffres souhaités, car ils se trouvent en droite ligne avec notre mission sociale qui est de former plus d'étudiantes et d'étudiants aux cycles supérieurs.
Au terme de l'année universitaire 2002-2003, nous avons décerné plus de 8200 diplômes, soit environ 6300 au premier cycle, 1700 au deuxième cycle et 230 au troisième cycle. Il est intéressant de noter que 154 d'entre eux portaient la mention "profil international", comparativement à 77 en 2001-2002, soit exactement le double. À l'occasion des collations de grades, l'Université Laval a remis cinq doctorats honorifiques et attribué le titre de professeur émérite à treize membres éminents de son corps professoral.
Enseignement
Il y aurait beaucoup à dire sur les actions menées au cours de l'année pour améliorer la qualité de la formation des étudiantes et des étudiants. Je me bornerai à mentionner les plus marquantes.
De nombreux programmes nouveaux ou révisés ont été implantés, tandis que les admissions ont été suspendues dans quelques autres qui avaient perdu leur pertinence. Le temps me manque pour les énumérer tous, mais je voudrais tout de même mentionner la création d'un baccalauréat intégré en mathématiques et informatique et d'un baccalauréat intégré en sciences historiques et études patrimoniales. Cette formule de baccalauréat intégré connaît une grande popularité, si l'on en juge par les inscriptions à l'automne 2003 dans ce type de programmes. Je veux signaler également la restructuration des études supérieures en psychologie, avec la suspension des admissions à la maîtrise et la mise sur pied d'un doctorat donnant accès à la profession.
Les évaluations périodiques des programmes se sont poursuivies ainsi que la reconfiguration des programmes de baccalauréat. Sur ce dernier point, il faut noter que les deux tiers des programmes ont été reconfigurés et que la date d'échéance pour la reconfiguration de tous nos programmes est l'automne 2004. Cette opération permet d'axer nos programmes sur une plus grande multidisciplinarité, par exemple dans les baccalauréats intégrés dont on vient de parler.
La participation à nos programmes de mobilité étudiante internationale a connu une augmentation supérieure à 26% au cours de la dernière année. En effet, plus de 536 étudiants ont effectué des séjours d'études à l'étranger dans 44 pays. De plus, les derniers mois ont été l'occasion d'un développement important des réseaux internationaux de l'Université Laval. À la fin de l'année 2002-2003, 118 programmes tous cycles confondus ont intégré la dimension internationale, grâce à la signature de 258 protocoles de mobilité avec des universités étrangères. Le caractère international de la formation s'intensifie donc à l'Université Laval, comme en témoignent également le lancement du Centre d'études interaméricaines et du Réseau de centres universitaires des villes hôtes des Sommets des Amériques par l'Institut québécois des hautes études internationales ainsi que les activités de notre École des langues vivantes qui appuie cette orientation devenue l'image de marque de l'Université Laval.
Par ailleurs, nous avons maintenu notre concertation active avec les collèges. Nous avons ainsi signé un protocole d'entente DEC+Bac avec le Cégep de Lévis-Lauzon pour la biologie. Dix-neuf autres ententes sont en voie d'être ratifiées, entre autres un consortium pour l'offre de formation aux infirmières en vue d'un DEC+Bac avec le Cégep François-Xavier Garneau, le Cégep de Sainte-Foy, le Cégep de Limoilou, le Cégep de Lévis-Lauzon et le Cégep de la région de l'amiante. Pour ces cinq collèges, l'entente entrera en vigueur à l'automne de 2004, et des pourparlers sont en cours avec quatre autres collèges.
Au cours de l'année 2002-2003, nous avons amorcé un projet de grande envergure : la modernisation de nos processus de gestion des études. Des groupes de travail ont été formés pour se pencher sur les différents aspects de cette opération qui s'échelonnera sur quelques années. Toutes les dimensions de la gestion des études seront touchées, de l'admission à la diplomation. Nous souhaitons ainsi créer une environnement personnalisé favorisant une meilleure communication avec les étudiantes et les étudiants et des pratiques de gestion simplifiées, convergentes et interactives.
En matière de formation continue, conformément à sa mission de service à la collectivité, l'Université Laval a consolidé son statut de chef de file pour fournir de la formation dans le Réseau de la santé et des services sociaux du Québec. Le principal secteur d'activités est la formation des cadres, plus précisément la relève des gestionnaires du réseau. La Direction générale de la formation continue a également déployé des efforts pour relancer l'offre de formation non créditée.
En collaboration avec la Bibliothèque, la Faculté des études supérieures a innové en lançant sa collection de mémoires et thèses électroniques. Ces documents sont largement consultés et donnent beaucoup de visibilité aux travaux de recherche des étudiantes et étudiants de notre établissement. La collection vient de remporter un prix de la qualité et de la productivité de l'Association canadienne du personnel administratif universitaire, l'ACPAU. Je tiens à féliciter les artisans de cette belle réalisation.
Dans le domaine des technologies de l'information, toutes sortes d'initiatives se sont concrétisées. Ainsi, dès la session d'automne de cette année, les étudiantes et étudiants de la Faculté des sciences et de génie pourront compter sur une nouvelle infrastructure consacrée à l'autonomie informatique : le programme LiberT. Afin de soutenir ceux et celles qui participent à ce programme facultatif, une gamme de services sera implantée, notamment un réseau sans fil et des "netcafés" dans les pavillons de la Faculté. LiberT simplifie grandement la vie de l'étudiante et de l'étudiant en lui donnant un accès constant à ses outils logiciels, à ses travaux et à ses documents.
Au chapitre de la préparation au marché du travail, l'Université Laval occupe toujours une position avant-gardiste, notamment grâce à son Service de placement toujours aussi dynamique. Action Emploi-Université Laval, en collaboration avec la Faculté d'aménagement, d'architecture et des arts visuels, a ainsi inauguré, en mars 2003, Facto Multimédia, la seconde entreprise d'entraînement de l'Université Laval. Les stagiaires peuvent évoluer dans un environnement conforme à la réalité d'une PME où ils se voient confier des mandats réels et participent activement au travail des équipes multidisciplinaires. D'autre part, il faut noter que de nombreux programmes exigent des stages et que, chaque année, plusieurs milliers d'étudiantes et d'étudiants effectuent des stages intégrés à leur cheminement scolaire.
Je m'en voudrais de passer sous silence une première au Québec : l'Université féministe d'été, lancée par le Groupe de recherche multidisciplinaire féministe. Une équipe professorale réunissant près de 50 spécialistes de nombreuses disciplines s'est donné pour objectif l'analyse féministe d'enjeux sociaux d'actualité dans leurs dimensions locale, nationale et internationale. Les personnes inscrites au premier ou au deuxième cycle obtiennent trois crédits en suivant cette session intensive de cinq jours.
Je rappelle que l'Université Laval, par sa Fondation, a décerné, à l'automne 2002, un prix d'excellence en enseignement à M. Thomas De Koninck, professeur à la Faculté de philosophie.
Pour clore ce survol des réalisations en enseignement, je voudrais dire quelques mots des succès de nos étudiantes et étudiants. Sans les énumérer tous, ce qui me paraît à la fois fastidieux et impossible, je rappellerai que Dessislav Sabev, étudiant à la Faculté des lettres, a remporté le prix "Personnalité Avenir par excellence" au Gala Forces Avenir de l'automne 2002. Je signale également avec fierté que nos étudiantes et étudiants en études comptables, en droit et au MBA, et bien d'autres, continuent de se distinguer dans les concours provinciaux et nationaux de leur discipline.
Recherche
Les résultats obtenus par les chercheurs aux concours des organismes subventionnaires témoignent encore cette année de l'excellence des travaux menés à l'Université Laval. Au terme de l'année universitaire 2002-2003, un relevé préliminaire des revenus de subventions et contrats de recherche affiche un total de plus de 270 M $, donnée qui permet à l'Université Laval de maintenir son sixième rang à ce chapitre parmi les universités canadiennes.
Le regroupement de chercheurs est, depuis plusieurs années, un objectif prioritaire à l'Université Laval. À l'automne de 2002, deux centres de recherche ont été reconnus par le Conseil universitaire : le Groupe de recherche en santé respiratoire, le GESER, et le Centre de recherche sur l'adaptation des jeunes et des familles à risque, le JEFAR, ce qui porte le nombre de regroupements évalués par la Commission de la recherche et reconnus par le Conseil universitaire à 36. Par ailleurs, il y a lieu de se réjouir de l'heureux dénouement des discussions avec la Fondation Chagnon, car un Centre de recherche en prévention de l'obésité sera créé sous peu à l'Université Laval.
Sept centres ont fait l'objet d'une
évaluation périodique et d'un avis favorablement reçus
et adoptés par le Conseil universitaire : le Centre de recherche
en aménagement et développement (CRAD), le Centre
de recherche sur la fonction, la structure et l'ingénierie
des protéines (CREFSIP), le Groupe interinstitutionnel de
recherches océanographiques du Québec (devenu Québec-Océan),
le Groupe de recherche en inadaptation psychosociale chez l'enfant
(GRIP), le Centre d'études nordiques (CEN), le Centre de
recherche en horticulture (CRH) et le Centre de recherche sur les
propriétés des interfaces et la catalyse (CERPIC).
De nouvelles chaires ont été mises sur pied, plusieurs
dans le cadre du programme de chaires de recherche du Canada. Je
voudrais signaler le lancement de quatre autres chaires importantes
: la Chaire Lucie et André Chagnon pour l'avancement d'une
approche intégrale en santé, la Chaire Religion, spiritualité
et santé, la Chaire d'analyse de la politique agricole et
de la mise en marché collective et la Chaire de recherche
et d'intervention sur la Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine.
Nos chercheurs continuent de faire parler d'eux. Parmi les dix découvertes au palmarès de Québec Science, trois sont le fruit de travaux menés à l'Université Laval : la démonstration de l'existence d'un système immunitaire dans le cerveau par l'équipe de Serge Rivest du Centre de recherche du CHUL, l'élucidation du lien entre le diabète et l'obésité par le groupe d'André Marette, également du Centre de recherche du CHUL, et la découverte d'une forêt fossile datant de 2 millions d'années sur l'île Bylot par Daniel Fortier et Michel Allard du Centre d'études nordiques.
Je rappelle qu'en avril dernier, lors d'une conférence de presse à laquelle assistaient le ministre fédéral de l'Industrie, Allan Rock, le président du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie et le président de la Fondation canadienne pour l'innovation (FCI), on a annoncé l'attribution de deux importantes subventions totalisant 41 M $ à des équipes de recherche dirigées par un professeur de l'Université Laval. En effet, M. Louis Fortier, professeur au Département de biologie de la Faculté des sciences et de génie, a obtenu 10 M $ pour mener des recherches dans le Grand Nord. Il est également le directeur d'un consortium d'universités qui a obtenu près de 32 M $ pour l'équipement scientifique d'un brise-glace qui effectuera des recherches dans l'océan Arctique. Il y a deux semaines, le brise-glace était officiellement inauguré, et on annonçait un supplément de subvention de 26 M $ pour la mise sur pied du réseau ArcticNet, regroupement de centres d'excellence en recherche sur l'Arctique dirigé par l'Université Laval. Soulignons que ce réseau possède un caractère multidisciplinaire, car il fera appel aux sciences de la santé, aux sciences sociales et aux sciences de l'environnement.
Beaucoup d'autres chercheurs et équipes de chercheurs ont contribué au rayonnement de l'Université Laval au cours de l'année 2002-2003. Permettez-moi de dire quelques mots du projet LANTISS. Grâce au soutien financier de la Fondation canadienne pour l'innovation et du Fonds québécois de la recherche sur la nature et les technologies, nous sommes en effet en voie de mettre sur pied le Laboratoire des nouvelles technologies de l'image, du son et de la scène. Le LANTISS a pour objectif de soutenir la création et la recherche de pointe sur les technologies de scène. La Faculté des lettres et la Faculté des sciences et de génie y collaborent et des projets de maîtrise et de doctorat sont déjà en marche dans l'axe de recherche du LANTISS. C'est le professeur Luis Thenon qui est le maître d'uvre de ce projet unique au Québec.
Un autre exemple nous est fourni par le Centre de recherche et d'intervention sur la réussite scolaire, qui a annoncé la création de l'Observatoire canadien sur la prévention de la violence à l'école. L'organisme a été fondé lors de la deuxième conférence mondiale sur le sujet tenue à Québec en mai dernier, sous la présidence de M. Égide Royer, professeur à la Faculté des sciences de l'éducation de l'Université Laval. Cela me permet de rappeler que les succès des chercheurs en sciences humaines sont d'une importance cruciale pour l'avenir de notre société et ne se mesurent pas nécessairement en termes de subventions.
Gestion
Venons-en maintenant aux faits saillants qui ont marqué la gestion de l'Université Laval.
Ressources humaines
Au chapitre des ressources humaines, la convention collective du Syndicat des employés de soutien (SEUL) a été renouvelée pour trois ans, soit jusqu'au 31 mai 2006, de même que celle du Syndicat des maîtres de français langue seconde, celle-ci pour un an, soit jusqu'au 31 mai 2004. Le protocole de l'Association du personnel administratif professionnel (APAPUL) a été, pour sa part, reconduit jusqu'en 2006. Une entente de principe a été conclue avec le Syndicat des professionnelles et des professionnels de recherche (SPPRUL) pour la signature d'une première convention collective le 24 octobre 2003, malgré son entrée en vigueur progressive à compter du 18 juin 2003. Les négociations se sont déroulées dans un climat de confiance et de respect mutuels.
Des négociations entre l'Université, le Syndicat des professeures et des professeurs (SPUL) et des représentants étudiants de la CADEUL et de l'AELIES ont porté sur la question de la propriété intellectuelle et des règlements en vigueur à l'Université en cette matière. Les parties n'ont cependant pu en venir à une entente selon l'échéance prévue du 30 avril 2003. Les règlements de 1974 sur la propriété intellectuelle à l'Université Laval et celui de 1980 sur les inventions et brevets demeurent donc en vigueur.
Un travail de fond a aussi été effectué par le Comité sur la santé psychologique du personnel. Une politique a été élaborée et a fait l'objet de consultations auprès de diverses instances de la communauté universitaire. Elle sera présentée sous peu au Conseil universitaire, puis au Conseil d'administration pour approbation. Un plan d'action a également été préparé et sera expérimenté auprès de certains groupes d'employés. Enfin, un dépliant intitulé Protocole d'accompagnement lors d'un retour au travail a été mis à la disposition des unités d'enseignement et de recherche et des services pour aider les gestionnaires à faciliter la réintégration au travail des personnes revenant d'un congé de maladie.
Plusieurs décisions que doit prendre le Conseil d'administration sont liées à des questions complexes de ressources humaines, de conditions de travail et de relations de travail. Les membres du Conseil ont besoin d'être mis au courant des dossiers aux principales étapes de leur développement afin de pouvoir faire bénéficier la direction de l'Université de leurs connaissances et de leur expérience en ces matières et de pouvoir formuler leurs avis et commentaires. C'est pourquoi nous avons mis sur pied un comité du Conseil d'administration pour appuyer et conseiller l'Université sur ces sujets.
Structures et immobilisations
Au chapitre des structures, la Division de reprographie et une partie du Service des communications, soit la Division de la gestion événementielle et protocolaire, ont été rattachées au Bureau du secrétaire général. L'autre partie du Service des communications est désormais rattachée au Vice-rectorat au développement et aux relations internationales.
Au cours de l'année 2002-2003, des investissements immobiliers d'une valeur totale de 108 M $ étaient en cours de planification ou de réalisation, notamment les travaux d'agrandissement, de réaménagement et de rénovation du pavillon des services pour y abriter l'Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels, les travaux de construction d'une centrale d'eau réfrigérée et les travaux de mise aux normes et de réfection des systèmes de ventilation et de chauffage du pavillon des sciences de l'éducation. Par ailleurs, l'Université a cédé à Héma-Québec, par bail emphytéotique de 30 ans, un terrain pour y construire un centre de traitement des produits sanguins et mener des activités de recherche et de développement. Les chercheurs et les étudiants de l'Université Laval, principalement ceux des domaines de la microbiologie et de la biochimie, profiteront de la présence de cette infrastructure sur notre campus. D'autre part, l'Université a acquis une propriété à Percé pour y tenir des activités de formation de la Faculté d'aménagement, d'architecture et des arts visuels.
Un plan d'action a été mis en branle pour moderniser notre système téléphonique. L'équipement central datant d'environ 15 ans, les pièces de rechange n'étaient plus accessibles. Nous avons acheté un nouveau commutateur compatible qui nous a permis de conserver les appareils téléphoniques et la messagerie vocale actuels. Une nouvelle technologie, la technologie IP (Internet Protocol), sera toutefois implantée graduellement, d'abord au pavillon de l'Est, au pavillon des services, au Séminaire et à l'édifice de la Fabrique, puis dans les pavillons qui seront construits à l'avenir et, par la suite, dans tous les autres pavillons.
Finances
Au chapitre des finances, le déficit
de l'année 2002-2003 a été moins élevé
que prévu : 4,6 M $ au lieu de 5,7 M $. Cette économie
a pu se réaliser entre autres grâce à l'ajustement
à la hausse de la subvention gouvernementale pour tenir compte
de l'augmentation des effectifs étudiants. En mai dernier,
la direction de l'Université a présenté au
Conseil d'administration un budget équilibré pour
2003-2004. Le plan de résorption du déficit, entériné
par le Conseil d'administration en février 2001, est ainsi
respecté.
La hausse des frais afférents et l'introduction de frais
de gestion ainsi que la campagne d'affiches contre l'Université
ont fait l'objet de nombreuses discussions avec les deux grandes
associations étudiantes. Comme on l'a dit à plusieurs
reprises au cours de l'année écoulée, en augmentant
ces frais l'Université Laval n'a fait que s'aligner sur les
autres universités québécoises comparables.
À la suite des discussions tenues en novembre et décembre
2002, la direction de l'Université a formulé à
la CADEUL, le 7 janvier 2003, une proposition dans le but de clore
le dossier. Cette proposition tenait compte des préoccupations
des étudiants et renfermait des mesures susceptibles d'atténuer
les inconvénients d'une hausse des frais - entre autres un
fonds de dépannage - et diverses autres mesures, notamment
des mécanismes de consultation permettant aux étudiants
d'exprimer leurs points de vue.
Dans un autre ordre d'idées, on se rappellera qu'en février 2001, l'Université Laval a signé avec le ministère de l'Éducation une entente de réinvestissement aussi appelée Contrat de performance. D'une part, ce document indiquait certaines cibles que l'Université Laval devait atteindre au cours de la période 2000-2001 à 2003-2004. D'autre part, le ministre précisait ses engagements budgétaires pour la même période. Ces cibles touchaient notamment l'offre de formation, les taux de diplomation, la durée des études, l'internationalisation de la formation, le renouvellement du corps professoral, la recherche subventionnée et l'équilibre budgétaire.
J'ai le plaisir de vous dire que l'Université a atteint et même, dans plusieurs cas, dépassé la majorité des objectifs du Contrat de performance. Le ministère de l'Éducation s'est montré satisfait des progrès réalisés et a versé les sommes promises à la signature du contrat.
Les cibles ont été notamment atteintes ou sont sur le point de l'être pour le nombre d'étudiants et d'étudiantes, la proportion des personnes inscrites aux cycles supérieurs, l'embauche de nouveaux professeurs, l'internationalisation, les subventions de recherche, la formation continue et l'équilibre budgétaire. Nous enregistrons des progrès substantiels en ce qui a trait aux indicateurs des taux de diplomation au baccalauréat et à la maîtrise. Ainsi, le taux de diplomation au baccalauréat après 6 ans est passé de 73,8% pour la cohorte de l'automne 1993 à 76,3% pour la cohorte de l'automne 1996, ce qui se rapproche du taux de 80% que le ministère a fixé à toutes les universités. Cette amélioration s'explique par un meilleur encadrement à toutes les étapes des études. Par contre, nous ne marquons pas de progrès tangibles en ce qui concerne la durée des études tant à la maîtrise et au doctorat. Il s'agit là de la principale ombre au tableau et j'y reviendrai.
Développement
Le Vice-rectorat au développement a vu, en 2002-3003, sa structure modifiée à l'arrivée de la nouvelle équipe de direction de l'Université. Le Vice-rectorat, qui porte désormais le nom de Vice-rectorat au développement et aux relations internationales, s'est en effet vu confier les responsabilités liées au développement international, amenant le rattachement du Bureau international à ce Vice-rectorat. Le passage du Service des communications (hormis la Division de la gestion événementielle et protocolaire) au Vice-rectorat au début de l'année 2003-2004 complète les changements structurels importants liés au développement.
Le Bureau international et le Bureau d'information et de promotion ont travaillé de concert en vue d'élaborer un plan de recrutement institutionnel intégré, en collaboration avec les différentes facultés. Cette démarche vise à favoriser et à soutenir le recrutement d'un nombre accru d'étudiantes et d'étudiants dans les programmes dont les capacités d'accueil le permettent et, dans cet esprit, la venue de plus d'étudiants étrangers constitue un enrichissement de notre milieu par leur apport culturel.
La Fondation de l'Université a poursuivi la phase silencieuse de la Grande campagne de financement auprès des entreprises et une campagne annuelle de financement a été menée auprès de la communauté universitaire. Pour cette dernière campagne, plus de 1,3 M $ ont été recueillis. De plus, M. Michel Lamoureux a été nommé au poste de président de La Fondation. Il sera chargé, entre autres, de la Grande Campagne.
Le Service de placement a célébré en 2002-2003 son dixième anniversaire et a atteint le cap, toutes sources confondues, de 11 000 personnes placées grâce à ses interventions et de plus de 3 000 offres de stages. Deux points de service - à la Faculté de foresterie et géomatique et à la Faculté d'architecture, d'aménagement et des arts visuels - se sont ajoutés aux quatre points existants. Comme je l'ai mentionné dans la section "Enseignement", Facto Multimédia a ouvert ses portes pour accueillir ses premiers stagiaires.
L'Association des diplômés compte maintenant plus de 22 000 membres cotisants, soit une hausse de plus de 4 000 membres par rapport à l'année 2001-2002. Elle a élargi ses clubs et réseaux de diplômés, portant leur nombre à 45, ce qui contribue de façon substantielle à maintenir le sentiment d'appartenance des diplômés.
Le Vice-rectorat a coordonné les efforts visant à l'implantation du Projet innovation et entrepreneuriat, comprenant notamment la mise en place d'un profil entrepreneurial en appui au Vice-rectorat aux études. Enfin, Entrepreneuriat Laval a poursuivi ses activités de soutien aux étudiants entrepreneurs en encadrant 50 entreprises démarrées ou en démarrage et en présentant 37 dossiers au Concours québécois en entrepreneurship.
Au moment d'amorcer une nouvelle année universitaire, je crois que nous pouvons trouver dans les progrès accomplis une source d'encouragement dans la poursuite de nos efforts.
PERSPECTIVES
L'année 2003-2004 promet d'être des plus stimulantes et elle sera décisive à bien des égards.
Très vite après son entrée en fonction, la nouvelle équipe de direction a entrepris une réflexion sur la planification stratégique. Dans un premier temps, elle s'est réunie à quelques reprises pour proposer les valeurs, préciser les enjeux de même que les forces et les limites de l'Université Laval et mener une première réflexion sur les orientations à suivre pour les prochaines années. Après cette première étape, le document de travail a servi de base de discussion pour la Journée des administrateurs tenue le 19 août 2003, qui a réuni plus de 130 personnes de tous les secteurs de l'Université. À la suite de cette riche et fructueuse discussion, une nouvelle version de ce document d'orientation est actuellement en préparation.
L'objectif de la direction, après une autre ronde de consultation élargie à toute la communauté universitaire et à tous les groupes intéressés, sera de présenter ce document d'orientations stratégiques aux instances décisionnelles de l'Université Laval avant la fin de l'automne 2003.
Par la suite, pour chacune des orientations retenues, une table d'action stratégique sera formée. Présidée par un membre de la direction, chaque table comprendra des représentants des unités, poursuivra la réflexion amorcée dans le document d'orientation et proposera progressivement des stratégies d'actions appropriées et adaptées. Il s'agit donc véritablement d'un processus continu qui permettra à l'Université de raffiner constamment sa planification stratégique et de faire face aux changements. L'Université Laval sera ainsi dotée d'une assise solide pour assurer son développement dans le respect des orientations acceptées par toute la communauté universitaire.
Dans un autre ordre d'idées, les difficultés qui ont jalonné l'élection du recteur l'an dernier ont fait surgir le besoin de revoir l'ensemble du processus. Un groupe de travail a donc été formé au printemps dernier, sous la présidence de M. Vincent Lemieux, professeur retraité du Département de science politique et spécialiste bien connu du processus électoral. Ce comité devrait siéger tout l'automne, consulter la communauté universitaire et présenter ses recommandations en décembre 2003.
Enseignement
La qualité de la formation à l'Université Laval doit rester l'objet central de nos préoccupations. C'est en ce sens que le Vice-rectorat aux études et la Commission des études feront porter leurs efforts au cours de la prochaine année.
Parmi les projets du Vice-rectorat aux études, mentionnons l'allégement de la procédure d'élaboration des nouveaux programmes et l'arrimage du rôle de la Faculté des études supérieures et de son Conseil avec celui de la Commission des études. Au chapitre de l'évaluation des programmes, la cadence sera maintenue.
La réussite scolaire de nos étudiantes et étudiants demeure au cur de nos priorités. Au cours de l'année 2003-2004, nous voulons élaborer un plan d'action pour la réussite et la persévérance dans les études. L'avis de la Commission des affaires étudiantes sur le décrochage scolaire - qui sera déposé au Conseil universitaire au cours de l'année - nous guidera dans cette opération. Nous prêterons également une attention particulière à la durée des études aux cycles supérieurs en espérant atteindre les cibles fixées dans le Contrat de performance, soit de diminuer d'une session la durée des études de maîtrise et de deux sessions celle des études de doctorat.
Au cours de l'année 2003-2004, la Commission des études se penchera entre autres sur la multidisciplinarité dans les programmes de formation. Elle examinera les obstacles au décloisonnement et les pistes de solution à ce chapitre. La Commission donnera également son avis sur la continuité de la formation entre les cycles d'études et sur les facteurs qui influencent la durée des études et le taux de diplomation. Enfin, les membres de la Commission mèneront une réflexion sur l'élaboration d'une politique linguistique à l'Université Laval.
L'internationalisation a donné beaucoup de visibilité à l'Université Laval. Nous voulons accentuer cette orientation en augmentant le nombre de programmes de baccalauréat offrant le profil international, en intensifiant la fréquentation des cours de langues et en multipliant les activités de mobilité étudiante aux cycles supérieurs. Des efforts seront donc déployés pour que le profil international se développe davantage et atteigne le but fixé, soit qu'au moins 10% des étudiantes et étudiants de chaque nouvelle cohorte intègrent ce cheminement dans leurs études.
Depuis quelques mois, l'Université travaille à mettre en place le profil entrepreneurial afin d'éveiller et de développer de nouvelles compétences chez les étudiantes et étudiants. Unique au Québec, ce cheminement est élaboré en concertation avec des conseillers en réalisation de projets à vocation économique, communautaire et culturelle d'Entrepreneuriat Laval et les directions de programme. La Commission des études examine actuellement ce dossier, et on envisage la possibilité de réserver environ 12 crédits de cours et projets à ce profil qui devrait être implanté au cours de l'année 2003-2004. À l'instar du profil international, la mention "profil entrepreneurial" figurera sur le diplôme.
Les activités de la Direction générale de la formation continue continueront de se développer en accentuant la concertation avec les facultés.
La valorisation des initiatives étudiantes dans les activités artistiques, sportives, pédagogiques, etc., est l'un des dossiers inscrits au programme des travaux de la Commission des affaires étudiantes. En collaboration avec la CADEUL et l'AELIÉS, la Commission a commencé l'élaboration d'une politique en cette matière.
Enfin, la Direction générale des programmes de premier cycle souhaite instaurer une "heure pédagogique" hebdomadaire. Organisée selon une plage horaire fixe, cette rencontre permettra aux différentes instances de traiter de dossiers liés à la pédagogie.
Recherche
Au chapitre de la recherche, nous souhaitons maintenir le rythme de croissance remarquable des dernières années. De nos progrès en recherche dépendent, en effet, la qualité de l'encadrement des étudiantes et étudiants aux cycles supérieurs, la richesse et le caractère stimulant de notre enseignement au premier cycle et notre capacité de contribuer au progrès socioéconomique de notre région et de notre pays par l'innovation et le développement de nouvelles connaissances.
Le Vice-rectorat à la recherche vise deux objectifs principaux pour la prochaine année universitaire : accroître la visibilité de l'Université Laval en tant que lieu d'excellence en recherche et assurer le respect de la politique de propriété intellectuelle. Pour ce faire, il entend entre autres rendre plus claire la politique en matière de partage des redevances entre les chercheurs et l'Université. De plus, pour que la société puisse disposer des résultats des recherches menées dans tous les domaines, le Vice-rectorat à la recherche veillera à améliorer les mécanismes de valorisation de la recherche afin de faciliter cette valorisation.
La multidisciplinarité et le réseautage des activités de recherche au plan interfacultaire, national et international seront au cur des interventions du Vice-rectorat à la recherche et de la Commission de la recherche. Il apparaît essentiel de pouvoir évoluer vers une mise en commun des ressources professorales et matérielles permettant une plus grande convergence et le regroupement de masses critiques de chercheurs capables d'assurer un leadership intellectuel et organisationnel. À ce propos, on examinera le rôle que peuvent jouer les instituts en matière de coordination et de rayonnement. L'Université cherchera également des moyens de soutenir les chercheurs individuels dont l'apport à la production et à la transmission des connaissances est considérable.
Par ailleurs, la Commission de la recherche reverra le mode d'évaluation des centres de recherche dans le but de l'alléger. En outre, elle examinera le financement des regroupements de recherche et proposera des méthodes budgétaires qui pourraient, d'une part, tenir compte davantage des besoins particuliers au moment de l'émergence des centres et, d'autre part, prévoir un financement régressif au fur et à mesure de l'atteinte des objectifs stratégiques et de l'obtention de soutien financier d'autres sources.
Gestion
Ressources humaines
Le Vice-rectorat aux ressources humaines et le Service des ressources humaines comptent parmi leurs objectifs pour 2003-2004 la promotion de la politique sur la santé psychologique auprès de toutes les instances de l'Université. Cette opération implique entre autres le soutien aux gestionnaires de tout niveau dans l'instauration de conditions favorisant à la fois l'efficacité et le bien-être au travail pour toutes les catégories de personnel. Une attention particulière sera portée à l'accueil des nouveaux membres du personnel, qu'ils fassent partie du corps professoral ou administratif, et à leur intégration à l'Université. De même, une politique sur le harcèlement psychologique est actuellement en élaboration. La mise en place d'un programme de communication interne fait aussi partie des priorités du Vice-rectorat.
L'amélioration de la communication,
tant à l'interne qu'à l'externe, occupera d'ailleurs
une place prépondérante parmi les priorités
de l'année 2003-2004. C'est entre autres sur cette dimension
qu'il faut miser pour rehausser le sentiment d'appartenance de tous
les membres de la communauté universitaire. Une conseillère
en communication, Mme Micheline Savoie, a été nommée
récemment au Cabinet du recteur pour s'occuper de la planification
stratégique des communications à l'Université.
Par ailleurs, je continuerai de rencontrer, de façon informelle,
des représentants du personnel enseignant, des étudiants
et du personnel administratif. Dans le même ordre d'idées,
l'équipe de direction entreprendra cet automne une tournée
des départements et facultés.
Les négociations avec le Syndicat des chargées et
des chargés de cours (SCCCUL) se poursuivent dans un climat
que nous voulons ouvert et serein et visent la ratification d'une
convention collective dans les meilleurs délais. Des pourparlers
se poursuivent aussi avec l'Association des cadres (ACSIUL) et avec
l'Association des directrices et des directeurs de service en vue
de la révision des règlements régissant leurs
conditions d'emploi. Les travaux portant sur l'équité
salariale et l'égalité en emploi font également
l'objet de travaux soutenus. Les conventions collectives du Syndicat
des professeures et des professeurs (SPUL) et du Syndicat des maîtres
de français langue seconde venant à échéance
le 31 mai 2004, les négociations en vue de leur renouvellement
devraient commencer en mars prochain. Par ailleurs, il faudra réamorcer
les discussions sur la propriété intellectuelle, interrompues
depuis avril 2003.
Enfin, à la suite des évaluations actuarielles du 31 décembre 2001, nous surveillons, de concert avec les représentants des diverses catégories de personnel, l'évolution des caisses de retraite, et diverses mesures devraient être prises pour atténuer les répercussions des faibles taux de rendement, notamment sur la solvabilité des régimes.
Immobilisations
Un dossier important sera examiné en 2003-2004 : l'aménagement physique de l'Université Laval. On a confié ce mandat à la Commission d'aménagement de l'Université, groupe de travail constitué pour définir un plan directeur d'aménagement et de développement du campus en tenant compte des nouvelles réalités. La Commission remettra son rapport en décembre 2004. La Ville de Québec jouera un rôle important dans ces travaux, car elle a délégué une représentante qui siège à la Commission à titre de vice-présidente. Je mentionne par ailleurs qu'un comité mixte Ville de Québec/Université Laval a été mis sur pied l'hiver dernier pour traiter de dossiers communs, tels l'aménagement du campus, les stages et les relations internationales.
Un comité sur l'avenir du Centre muséographique explore actuellement diverses avenues pour mettre en valeur les collections de l'Université.
Au chapitre des constructions et rénovations, quatre grands chantiers devraient s'ouvrir en 2003-2004. La construction du Centre de transformation sur le bois ouvré devrait s'amorcer sous peu et celle du Centre de recherche en optique et photonique est prévue au début de l'année 2004. Le programme de rénovation des résidences se poursuivra pour que celles-ci soient conformes aux besoins.
Enfin, un grand projet devrait démarrer en 2003-2004 : la rénovation et l'agrandissement du pavillon Vandry. Le nouveau pavillon abritera les activités d'enseignement et de recherche de trois facultés - médecine, pharmacie et sciences infirmières - dont les effectifs étudiants ont récemment augmenté et augmenteront encore au cours des prochaines années. La synergie qui découlera de cette proximité aura assurément des effets bénéfiques sur la qualité de la formation en sciences de la santé. L'Université Laval pourra ainsi mieux remplir sa mission de formation dans le secteur de la santé pour tout l'Est du Québec et attirer des scientifiques de haut calibre. De nombreux partenaires appuient ce projet de grande envergure, notamment la Ville de Québec et la Chambre de commerce. Nous espérons recevoir sous peu une réponse du gouvernement, car le Comité d'agrément des programmes de médecine est attendu en septembre 2003.
Finances
Comme on l'a dit dans la section "Bilan", en mai dernier, la direction de l'Université a présenté au Conseil d'administration un budget équilibré pour 2003-2004, en se basant sur les modalités de financement du ministère de l'Éducation telles qu'elles ont été appliquées en 2002-2003.
La situation financière reste difficile et, à cet égard, l'Université Laval subit le même sort que les autres universités québécoises. Une étude de la CREPUQ sur les ressources financières des universités québécoises par rapport aux universités canadiennes révèle en effet qu'entre 1995 et 2002, l'écart s'est accentué et atteint maintenant 375 M $. Si cet écart était comblé, l'Université Laval recevrait environ 70 M $ annuellement. L'Université Laval souhaite donc fortement que le gouvernement réinvestisse dans l'enseignement supérieur.
Développement
Le rehaussement de la notoriété et du prestige de l'Université Laval est un axe prioritaire pour la prochaine année au Vice-rectorat au développement et aux relations internationales. La diffusion des réalisations de nos professeurs, de nos étudiants et de l'ensemble de la communauté universitaire à l'interne et auprès du grand public mettra en relief la qualité de nos programmes de formation et de nos travaux de recherche.
Plusieurs activités et projets spéciaux seront mis de l'avant au cours de l'année 2003-2004 afin de promouvoir l'Université auprès de ses étudiants potentiels. Notons, entre autres, l'accueil de la finale provinciale de l'Expo-sciences et la poursuite de l'association avec les grands concours provinciaux de bourses.
Le Bureau international poursuivra l'objectif d'augmenter le nombre d'étudiants qui feront un stage à l'étranger et mettra sur pied, dans le cadre de la stratégie institutionnelle d'internationalisation, un plan intégré de soutien aux facultés en fournissant notamment un appui logistique et organisationnel aux professeurs et facultés désirant établir des partenariats à l'international et obtenir des fonds auprès d'établissements financiers internationaux.
Enfin, la Grande campagne de financement, dotée d'un objectif de 150 M $, sera officiellement lancée en 2004.
CONCLUSION
Voilà donc, brossé à grands traits, le tableau de nos préoccupations au cours des prochains mois. L'année 2003-2004 devrait nous donner des occasions de fierté et d'encouragement. Bien sûr, notre situation financière n'est pas idéale, mais l'Université doit continuer de se développer et l'ouverture sera la clé de voûte de son développement.
Dans une université "ouverte", la formation est imprégnée d'une vision multidisciplinaire et en contact avec le milieu. Une université "ouverte" est accueillante, tant pour les étudiantes et étudiants d'ici et d'ailleurs que pour la population environnante qui souhaite mieux profiter de sa présence et de son action. Elle est aussi plus sensible aux besoins exprimés par la société, qu'il s'agisse de formation continue, de partenariats avec divers groupes ou de valorisation de la recherche. Elle est enfin capable de changer ses façons de faire lorsque cela est nécessaire.
L'année qui s'amorce ne manquera ni de défis ni d'action. Premièrement, après la consultation auprès de la communauté universitaire et, nous l'espérons, après son approbation par les instances décisionnelles, notre plan stratégique sera mis en uvre. Deuxièmement, nous nous préparerons avec soin à la Commission parlementaire sur le financement des universités et l'accessibilité aux études supérieures qui devrait siéger à l'hiver 2004. Notre intervention, tout comme celle des autres universités, sera cruciale pour faire valoir l'importance de l'enseignement supérieur dans une société où le savoir est la principale richesse.
Je suis conscient de l'ampleur de la tâche qui nous attend. Je suis tout aussi conscient de la qualité et de la créativité des membres de la communauté universitaire qui, tous, doivent travailler dans la liberté et la concertation. Je suis convaincu qu'ensemble nous créerons de multiples occasions de développement dans notre poursuite de l'excellence.