Allocution de M. Michel Pigeon, recteur de l'Université Laval, à la cérémonie de remise des médailles Gloire de l'Escolle, le jeudi 16 octobre 2003, à 18 h, à la chapelle du Musée de l'Amérique française

Monsieur le Président de l'Association des diplômés de l'Université Laval,
Monsieur le Directeur général de l'Association des diplômés,
Madame et Messieurs les Médaillés,
Messieurs les Ex-Médaillés,
Distingués invités,

C'est pour moi un privilège de rendre hommage avec vous ce soir à des diplômés de l'Université Laval parmi les plus éminents, à quatre personnes qui ont su faire honneur à leur alma mater tant par le rayonnement de leurs activités professionnelles que par leur contribution à la société.

C'est donc avec une grande fierté que je veux, au nom de toute la communauté universitaire, féliciter bien chaleureusement nos médaillés de la Gloire de l'Escolle pour l'année 2003 - M. Claude Bouchard, Mme Louise Nolet, M. Jean Pelletier et M. John Porter.

La médaille que vous allez recevoir dans quelques instants est une marque de reconnaissance de la part de votre université. Tous ceux et celles qui ont mérité cette distinction honorifique depuis 1952 sont des personnes remarquables par leur engagement au sein de la société québécoise et canadienne et par la notoriété qu'ils ont apportée à notre université. Vous ne faites pas exception à la règle, car l'excellence de vos réalisations, qu'elles relèvent du domaine scientifique, politique ou culturel, rejaillit sur l'ensemble de notre communauté.

Vous êtes des illustrations éclatantes de la mission que l'Université s'efforce d'accomplir et la preuve de son succès à cet égard. En effet, comment se construit la réputation d'une université? Bien sûr, par ses programmes, par le rayonnement de ses professeurs et de ses chercheurs, par les subventions qu'elle reçoit. Mais elle se construit aussi par la qualité et le succès professionnel de ses diplômés.

Comme le veut la tradition, je profiterai de l'occasion pour vous donner quelques nouvelles de votre université. Ces nouvelles, elles sont excellentes tant sur le plan de l'enseignement que sur le plan de la recherche et du service à la collectivité.

La population étudiante de l'Université Laval est en légère hausse et compte plus de 37 000 personnes. En juin 2003, l'Université Laval a décerné plus de 8200 diplômes, soit 6300 au premier cycle, 1700 au deuxième cycle et 230 au troisième cycle.

Les nouvelles sont excellentes aussi sur le plan de la recherche. Nos professeurs chercheurs ont obtenu près de 270 M $ en subventions au cours de l'année 2002-2003. Ce résultat, qui ne se chiffrait qu'à 120 M $ il y a cinq ans, permet à l'Université Laval de demeurer en bonne place parmi les universités canadiennes les plus performantes. Depuis la création de la Fondation canadienne pour l'innovation, les subventions reçues par l'Université Laval la situent au troisième rang de toutes les universités canadiennes et au deuxième rang au Québec.

Au-delà de ces données quantitatives, la formation offerte à l'Université Laval s'améliore constamment sur le plan qualitatif. Nos programmes sont de plus en plus multidisciplinaires pour mieux préparer les étudiants à affronter des problèmes d'une complexité accrue. Ils sont de plus en plus ouverts sur les réalités culturelles autres que celles d'ici, entre autres par l'implantation du profil international. Ils sont de plus en plus harmonisés avec les programmes de l'ordre collégial pour faciliter l'accès aux études universitaires. La formation par la recherche prend de l'ampleur, et les étudiants à la maîtrise et au doctorat sont proportionnellement plus nombreux : en fait, nous nous approchons de notre objectif de 25% de la population étudiante inscrite aux cycles supérieurs.

Nous avons récemment donné le feu vert aux travaux d'agrandissement et de rénovation du pavillon Ferdinand-Vandry, une entreprise de grande envergure qui permettra de regrouper sous un même toit les facultés de médecine, de pharmacie et des sciences infirmières. L'Université Laval deviendra ainsi un pôle important et novateur d'enseignement et de recherche en sciences de la santé pour tout l'Est du Québec.

Le bilan de Laval au regard de sa mission est donc plus que positif. La région de Québec peut s'appuyer sur une université dynamique et innovante, dotée des moyens lui permettant de jouer pleinement son rôle dans le développement économique.

L'année 2004 sera marquante pour l'Université Laval et pour toutes les universités québécoises avec les travaux de la Commission parlementaire sur la question du financement des universités. Nous y serons présents, bien sûr. Mais je sollicite votre soutien pour expliquer à votre entourage l'importance pour le Québec de pouvoir offrir un enseignement supérieur de haut calibre avec des moyens adéquats.

Enfin, je vous signale que la Fondation de l'Université Laval a amorcé la phase silencieuse d'une grande campagne de financement et déjà des sollicitations importantes sont en cours. Je voudrais souligner ici le rôle crucial que sera appelé à jouer le cabinet de campagne, dont le président d'honneur est M. Brian Mulroney, lui aussi récipiendaire de la médaille de la Gloire de l'Escolle l'an dernier. Avec la nouvelle équipe de direction, le cabinet de campagne préparera la phase publique de cette grande campagne de souscription.

Avant de terminer, je m'en voudrais de ne pas remercier Mme Renée Hudon pour son animation de ccette cérémonie. Merci également au président de l'ADUL et à ses collaborateurs et collaboratrices, en particulier M. Pierre Gagné et Mme Nicole Plourde, qui n'ont pas ménagé leurs efforts pour que cette soirée reste dans nos mémoires comme un moment des plus agréable.

Je termine en souhaitant aux médaillés de ce soir de poursuivre leur œuvre magnifique au service de la société québécoise et canadienne et d'offrir à notre jeunesse des modèles dignes de la grande tradition de l'Université Laval.

Bonne soirée à tous !

Je vous remercie.