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Allocution prononcée par M. Michel Pigeon, recteur de l'Université Laval, au vernissage de l'exposition L'Art sans frontières, le mercredi 28 avril 2004, à 17 h 30, à l'Atrium de l'École des arts visuels de l'Université Laval, Édifice de la Fabrique

Monsieur le représentant du Centre hospitalier Robert-Giffard,
Monsieur le responsable du programme Vincent et moi,
Chers collègues de l'Université Laval,
Chères étudiantes et chers étudiants,
Chers exposantes, chers exposants,

Je suis particulièrement heureux de me joindre à vous pour le vernissage de l'exposition L'Art sans frontières. Ce soir, nous soulignons la fin de cette session qui a réuni des étudiants de l'École des arts visuels de l'Université Laval avec des artistes du programme Vincent et moi, du Centre hospitalier Robert-Giffard, dans le cadre de notre projet conjoint L'Art sans frontières. Ce soir, nous sommes ici pour célébrer et admirer le travail de ces créateurs et créatrices qui ont investi le meilleur d'eux-mêmes dans les oeuvres qu'ils ont réalisées au cours de ce projet de jumelage artistique.

En réfléchissant à ce que j'allais vous dire ce soir, je suis tombé sur une pensée du philosophe Alain. Permettez-moi de vous en faire part. Elle va comme suit : " J'aime à supposer que l'œuvre d'art est celle qui fait le salut de l'âme au moins un petit instant. " Fin de la citation.

Je trouve cette pensée très juste : l'artiste qui se laisse porter par son élan créateur et l'individu qui regarde et apprécie l'œuvre d'art profitent tous deux d'un moment de grâce.

Mais il y a plus. Les œuvres que nous admirons ce soir sont le fruit d'une rencontre, d'une rencontre entre des créateurs, d'une rencontre où nous parlons d'inspiration, d'impulsion et de talent.

Et ces œuvres sont aussi le fruit d'une rencontre où nous parlons de partage, d'entraide, d'échange, de compréhension, d'intelligence et de sensibilité. Nous parlons, en fait, de choses qui font de nous des humains.

" L'art, c'est le plus court chemin de l'Homme à l'Homme ", disait André Malraux, et ceci est particulièrement vrai du projet L'Art sans frontières et du programme Vincent et moi. Car l'intention derrière ces démarches artistiques encadrées est de mettre l'humain à l'avant-plan, avec ses passions, avec ses forces et ses faiblesses, dans le partage d'intérêts communs, au-delà de la maladie, au-delà des préjugés, au-delà des limites que la vie nous impose parfois. L'art n'a pas de frontières.

La santé mentale est un sujet qui me touche particulièrement, et je me réjouis que nous ayons pu vivre ce partenariat entre l'Université Laval et le Centre hospitalier Robert-Giffard. Je suis heureux que nos étudiants de l'École des arts visuels aient pu profiter de cette expérience enrichissante à tous points de vue.

Des projets comme celui-ci s'inscrivent pleinement au cœur de la mission sociale de notre établissement, qui est de servir la communauté qui nous entoure. Les besoins sont grands et j'espère que nos appels à un meilleur financement des universités seront entendus, afin que nous puissions continuer à développer des programmes et des partenariats où le partage des connaissances est mis au profit de la collectivité.

Je félicite tous les artisans de ce projet exceptionnel, M. François Bertrand, psychologue responsable du programme Vincent et moi au Centre hospitalier Robert-Giffard et la direction de l'École des arts visuels, Mme Carole Devin, directrice exécutive de la Faculté d'aménagement, d'architecture et des arts visuels, M. Paul-André Bourque, directeur de l'École des arts visuels, et Mme Nicole Malenfant, directrice du programme de baccalauréat en arts plastiques.

Merci aux étudiantes et étudiants qui ont accompagné les artistes et, enfin, merci aux artistes eux-mêmes pour avoir partagé avec nous leur talent et leur amour de l'art.

À toutes et à tous, bonne soirée.
Je vous remercie.

 
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