Monsieur le ministre responsable de la Capitale-Nationale,
Madame la Députée de Jean-Talon,
Monsieur le président-directeur général d'Hydro-Québec,
Monsieur le président des opérations canadiennes de
la Standard Life, et président de la campagne de financement
De toutes les révolutions de l'Université Laval,
Chers collègues, chers étudiants, chers amis de l'Université.
Cette journée du 13 mai 2004 revêt une importance très grande, pour ne pas dire historique, pour l'Université Laval. C'est aujourd'hui, en effet, que nous recevons le don le plus important qui nous ait jamais été consenti - 12 millions de dollars.
Évidemment, nous sommes extrêmement reconnaissants à la société Hydro-Québec du généreux soutien qu'elle nous accorde. Et j'oserais même dire, Monsieur Caillé, que vous faites un excellent choix en investissant chez nous !
Pareille marque de confiance nous touche profondément et nous savons que les retombées de ce partenariat entre la société Hydro-Québec et l'Université Laval seront considérables pour la société dans laquelle nous vivons.
Je salue ici tous ceux et celles qui, par leur réflexion, leur engagement et leur travail ont rendu possible la concrétisation de ce don. Parmi ces nombreuses personnes, j'aimerais signaler en particulier la contribution du président du conseil d'administration de l'Université, Monsieur Richard Drouin, qui, pour des raisons d'affaires, ne peut être parmi nous aujourd'hui. Mais je crois comprendre que nous avons fait appel à la technologie moderne pour que son message puisse quand même nous être livré dans quelques minutes.
Vous savez, avec 12 M$, on en fait des choses! D'autant plus que cette somme sera échelonnée sur une période de douze ans, ce qui donne à l'investissement d'Hydro-Québec un caractère "durable ", si vous me passez l'expression! Laissez-moi vous en parler un peu.
Premièrement, 5 millions $ seront utilisés pour créer l'Institut Hydro-Québec en environnement, développement et société (et contrairement à ce qu'un quotidien laissait entendre, non pas pour construire un édifice !). Cet organisme favorisera l'interdisciplinarité dans un domaine crucial et procurera à nos étudiants et étudiantes un "environnement" de travail des plus stimulants et aidera à bien les préparer à répondre aux besoins de la société d'aujourd'hui et de demain.
L'Institut, dont le titre même suggère une volonté de faire avancer les questions reliées à l'environnement dans une perspective de développement de notre société, mettra à profit les compétences de plusieurs facultés. Le droit, les sciences sociales, les sciences et le génie, l'administration, pour ne nommer que celles-là, seront partie prenante du travail de l'Institut. Celui-ci sera en fait le lieu privilégié de rassemblement de tous les chercheurs de l'Université Laval qui s'intéressent à ces questions.
L'Institut donnera également une visibilité plus grande aux travaux en environnement effectués à l'Université Laval, un peu comme une vitrine qui sera disponible à tous ceux et celles qui se préoccupent de ces enjeux de société.
Les travaux de l'institut consisteront, entre autres :
Le deuxième volet de ce don vise le soutien aux étudiants et aux étudiantes, priorité universitaire s'il en est une. En effet, plus d'une centaine de bourses seront accordées annuellement à des étudiants de tous les cycles, dans des domaines allant de l'administration à la musique, des sciences et du génie en passant par les arts. Ces bourses favoriseront en particulier la mobilité étudiante et l'entrepreneurship. 3,6 M$ seront consacrés à ce volet afin d'assurer une relève bien équipée et prête à intégrer le marché toujours plus exigeant de l'emploi.
Finalement, près de 3,4 M$ seront consacrés au financement de chaires de recherche innovatrices, que ce soit dans des domaines de pointe existants ou en fonction de besoins de recherche émergents au cours des années à venir. Je mentionnerai à titre d'exemple : la Chaire en économique de l'énergie électrique; la Chaire Louis-Edmond-Hamelin de recherche nordique en sciences sociales; la Chaire industrielle sur le béton projeté et les réparations en béton; la Chaire industrielle de recherche en exploitation des infrastructures soumises au gel; la Chaire industrielle en bases de données géospatiales décisionnelles; et la Chaire de gestion de la santé et de la sécurité du travail dans les organisations.
Vous conviendrez avec moi que cette liste impressionnante de possibilités nouvelles qui s'offriront dorénavant aux étudiants, aux professeurs et aux chercheurs de l'Université Laval grâce à Hydro-Québec, montre que l'époque des silos dans une économie du savoir est bel et bien révolue.
Lorsque l'on veut repousser les frontières de la connaissance, lorsqu'on veut s'attaquer à des enjeux de société complexes, lorsqu'on veut innover dans des champs de recherche encore inexplorés, il faut y aller de façon multidisciplinaire, sinon interdisciplinaire, afin d'explorer les problèmes sous des angles multiples et variés. Cette approche témoigne très bien, je pense, de la vision d'Hydro-Québec, et nous nous en réjouissons grandement parce que c'est également la nôtre à l'Université Laval.
Laval est une université ouverte, ouverte aux besoins de la société, aux nouvelles façons de faire. Il suffit, pour s'en rendre compte, de regarder de près quelques-uns des programmes que nous offrons à l'Université, par exemple, notre Profil entrepreneurial ou encore notre Profil international.
M. Caillé a dit un jour à ce sujet : "La jeunesse québécoise doit être mise en valeur. Nous ne pouvons nous priver de nos jeunes, et les jeunes ne peuvent se priver de la connaissance."
Cher monsieur Caillé, je me fais le porte-parole de toute la communauté universitaire pour vous dire à quel point vous avez raison quand vous dites cela, et à quel point nous vous sommes reconnaissants aujourd'hui. Votre décision de soutenir l'Université Laval dans ses projets d'avenir lui imprimera un caractère de renouveau, au moment même où nous mettons de l'avant une campagne de financement sans précédent, la campagne De toutes les révolutions placée sous la présidence de mon ami Claude Garcia et la présidence d'honneur d'un autre de nos grands diplômés, le très honorable Brian Mulroney.
Mesdames et messieurs, chers amis, grâce à ce partenariat porteur d'avenir entre Hydro-Québec et l'Université Laval que nous annonçons aujourd'hui, nous faisons une fois de plus la démonstration que, forte de ses 340 années d'histoire, l'Université Laval est plus que jamais tournée vers l'avenir.
Je vous remercie.