Allocution du recteur de l'Université Laval, M. Michel Pigeon, lors de la signature de l'entente intervenue entre l'Université Laval et le Ministère des affaires municipales, du sport et du loisir
sur l'accès à la banque de données SIGAT,
le mercredi 14 avril 2004,
à 16 h, au local 140-z du pavillon Félix-Antoine-Savard

Madame la Directrice de la Direction de l'aménagement du territoire et du développement local,
Monsieur le Doyen de la Faculté d'aménagement, d'architecture et des arts visuels,
Monsieur le Directeur du Centre de recherche en aménagement et développement,
Distingués invités,
Chers étudiantes, chers étudiants,

Nous inscrivons aujourd'hui quatre événements dans les annales de la Faculté d'aménagement, d'architecture et des arts visuels de l'Université Laval. Pour moi, ce sont là quatre bonnes nouvelles pour notre établissement et je prends donc quelques minutes pour faire le point en quelque sorte, sur la signification qu'ont pour l'Université, les réalisations qui nous rassemblent ici aujourd'hui.

Tout d'abord, l'entente conclue entre l'Université Laval et le ministère des Affaires municipales, du Sport et du Loisir sur l'accès à la banque de données du Système d'information et de gestion en aménagement du territoire (SIGAT) n'en est pas une parmi tant d'autres : l'Université Laval est la première université oeuvrant dans le domaine à avoir une telle entente avec le Ministère, cela en soi mérite d'être souligné. Ce partage des connaissances entre le milieu universitaire et le milieu gouvernemental, dans l'intérêt collectif, rejoint tout à fait notre mission de développement économique et social.

Il s'agit aussi d'une collaboration exemplaire en ce que cet échange d'informations et ce partage des connaissances ont des implications très concrètes sur la formation et la recherche, ainsi que sur l'avancement de la recherche en matière de planification et de développement du territoire.

Ensuite, la transformation de notre Département d'aménagement en École supérieure d'aménagement du territoire et de développement régional vient officialiser un état de fait : en tant qu'école supérieure, elle consacre une formation déjà reconnue par des ordres professionnels (l'Ordre des urbanistes et l'Institut canadien des urbanistes qui reconnaît le programme de maîtrise en aménagement). Elle permet aussi de mieux faire ressortir la multidisciplinarité des programmes de formation offerts aux deuxième et troisième cycles.

Par ailleurs, outre le fait que, désormais, les gens n'auront plus le loisir de confondre l'École supérieure avec la Commission d'aménagement du campus ou, pour les anglophones, avec le Département de management, la nouvelle appellation donne une visibilité accrue à cette discipline, et traduit bien la richesse de la formation qu'on y donne, ce qui aura certainement un impact sur le recrutement d'étudiants de haut calibre tant ici qu'à l'étranger.

Troisièmement, je félicite chaleureusement les étudiantes et étudiants qui ont reçu une récompense aujourd'hui pour la qualité de la communication qu'ils ont donnée lors du colloque annuel du Centre de recherche en aménagement et développement (CRAD). Les prix que vous recevez aujourd'hui soulignent le travail remarquable que vous avez accompli non seulement dans votre présentation, mais aussi dans les recherches que vous poursuivez, l'un n'allant pas sans l'autre. Je souligne aussi que des colloques comme celui du CRAD, où étudiants et chercheurs ont l'occasion de se rencontrer et d'échanger sont des moments privilégiés où l'on peut vraiment constater l'importance de favoriser un arrimage fort entre la formation et la recherche.

Comme dernier point, je veux aussi mentionner que l'hébergement, par l'École supérieure d'aménagement, de la Chaire multifacultaire de recherche et d'intervention sur la Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine participe aussi de cet arrimage souhaité et nécessaire de l'Université Laval avec les régions de l'Est du Québec, dans un objectif de progrès économique, social et culturel.

Je songe ici notamment à l'École internationale d'été de Percé en arts et architecture qui est à la fois soutenue par la Chaire, instituée par le regretté François Tavenas, et qui entretiendra aussi des liens privilégiés avec l'École supérieure d'aménagement. C'est là une manière de mettre en place des structures qui ont toutes les chances de favoriser de nouveaux partenariats de développement entre l'Université Laval et les régions qu'elle dessert.

En terminant, vous me permettrez d'insister sur cette idée que l'Université Laval a défendue en commission parlementaire, à savoir que notre maison est une université ouverte sur son milieu, ouverte à la collaboration et au partenariat, ouverte aux besoins de formation des ses étudiants et à ceux de la société. Dans le contexte actuel, l'optimisation de notre potentiel est un défi, un défi majeur que nous saurons relever. Cependant, il reste à souhaiter nos gouvernants seront sensibles à notre situation et qu'ils nous aideront à le relever.

Je vous remercie.