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Allocution de M. Michel Pigeon, recteur de l'Université Laval, à la réception en hommage aux collaborateurs des Grandes Fêtes de l'Université Laval, le mardi 3 juin 2003, à 17h00, au Cercle du pavillon Desjardins.

Monsieur le Président des Grandes Fêtes,
Mesdames et Messieurs les vice-rectrices et vice-recteurs, doyennes et doyens, directrices et directeurs,
Chers nombreux collaborateurs et collaboratrices des Grandes Fêtes,

Les Grandes Fêtes de l'Université Laval mises sur pied pour rappeler les 150 ans de notre Charte royale et évoquer le 340e anniversaire de notre maison-mère et institution d'origine, le Séminaire de Québec, sont terminées. L'ambitieuse programmation de ces célébrations est maintenant derrière nous. Je dis l'ambitieuse, car prévoir des Fêtes sur 14 mois, de la fin mars 2002 à la fin de mai 2003, c'était audacieux.

Prévoir des activités pour les facultés, planifier des colloques internationaux à Paris, Casablanca et à Guanajuato, organiser un lancement des festivités en étroite symbiose avec les étudiants comme vous l'avez fait en mars 2002, donner des doctorats honoris causa au rythme d'au moins un par mois en moyenne, il fallait le faire, et vous l'avez réussi.

Ce n'est ni le lieu, ni le moment de dresser un bilan de ces Grandes Fêtes. C'est plutôt l'occasion, pour l'Université Laval et sa direction, de dire publiquement un immense merci à vous tous et toutes qui avez collaboré à la réalisation des différents éléments de la programmation de ces Fêtes. Vous avez été nombreux et nombreuses à y investir talent, énergie et imagination.

Mais en ma qualité de recteur, je veux d'abord remercier de façon particulière tous les membres du Comité des Grandes Fêtes qui se réunissaient dès le 17 septembre 1999 pour amorcer la réflexion sur le programme de ces Fêtes. Présidé par Jean-Marc Narbonne à qui j'exprime ici la reconnaissance de l'Université Laval, ce Comité a poursuivi son travail jusqu'à l'élaboration de la programmation que nous avons vécue. À tous les membres du Comité des Grandes Fêtes, je dis un immense merci, au nom de l'Université Laval.

Je veux aussi exprimer la reconnaissance de l'Université à l'endroit de l'Association des diplômés dont la collaboration a été extrêmement précieuse pour réussir ces commémorations, parmi lesquelles le grand Gala des Fêtes tenu le 7 décembre dernier au Château Frontenac.

Mais pour réussir son entreprise, le Comité des Grandes Fêtes devait se reposer sur des sous-comités actifs qui ont organisé qui, les mois thématiques de chaque faculté, qui, les grands colloques ou grandes conférences, qui encore, les cérémonies où des doctorats honoris causa furent remis à de prestigieux récipiendaires.

À tous les membres internes et externes de ces sous-comités et à leurs collaborateurs, je veux aussi exprimer la plus profonde gratitude de l'Université Laval pour votre engagement et votre travail soutenu. Je m'en voudrais de ne pas souligner ici de façon spécifique le travail admirable réalisé par le personnel du Bureau du Secrétaire général et, surtout, par le personnel de la division de gestion événementielle et protocolaire du Service des communications à qui les activités des Grandes Fêtes ont imposé une tâche singulièrement alourdie.

Je disais tantôt que ce n'est pas le moment de dresser un bilan. Mais vous me connaissez : je suis curieux. Aussi, j'ai jeté un coup d'œil sur les premiers comptes rendus des réunions du Comité des Grandes Fêtes pour y découvrir essentiellement deux ou trois choses. D'abord, j'ai découvert que dès les premières réunions, il était clair aux yeux du Comité que la direction de l'Université souhaitait que ces Fêtes soient d'abord des fêtes universitaires, c'est-à-dire avant tout des fêtes de l'intelligence et de l'esprit.

Ce souhait a été réalisé grâce à une série de conférences, de colloques et de mois thématiques qui, tour à tour, ont mis en vedette les disciplines qui sont les objets de l'enseignement et de la recherche à l'Université Laval et qui sont le cœur de sa mission, de même que le travail de nos professeurs et chercheurs.

À cet égard, les Grandes Fêtes ont donc été ce que l'Université Laval souhaitait qu'elles soient, et je veux remercier notamment tous les doyens et doyennes et leurs collaborateurs et collaboratrices qui, au sein des facultés, ont mis sur pied ces mois facultaires. J'en profite aussi pour remercier tous les professeurs qui ont présenté des communications de haut niveau dans le cadre des Grandes Conférences, et ceux et celles qui ont permis l'organisation de ces événements.

L'autre élément qui ressort des premiers comptes-rendus des travaux du Comité des Fêtes, c'est que celles-ci devaient être l'occasion de l'ouverture et du rayonnement de l'Université dans son milieu immédiat. Là aussi, nos Grandes Fêtes ont permis un rapprochement entre l'Université et son milieu. Rapprochement avec la Ville de Québec, avec l'Orchestre symphonique, avec le Musée de la civilisation, rapprochement avec la population que nous avons invitée à nos Portes ouvertes, rapprochement avec nos diplômés et partenaires, tout cela a été réalisé comme il le faut et augure bien pour l'avenir.

Aurions-nous pu rayonner davantage et attirer plus de monde chez nous? Possiblement. Mais ce que nous avons réussi n'est pas banal et nous condamne à faire encore mieux à l'avenir. Je ne voudrais surtout pas que l'on oublie que la planification de ces Fêtes s'est faite au cours d'une des périodes les plus difficiles, au point de vue financier, de l'histoire de l'Université Laval. Les réalisations n'en sont que plus admirables. Vous avez parfaitement compris le mot de Simone Weil qui disait que " Ce n'est pas le chemin qui est difficile, c'est la difficulté qui est le chemin. " Fin de la citation

Aussi, je remercie à nouveau tous ceux et celles qui ont cru à l'Université Laval et à la nécessité de souligner ces anniversaires, et qui ont mis la main à la pâte et l'épaule à la roue pour faire de nos Grandes Fêtes le succès qu'elles ont été.

Nous avons rayonné à Québec, au Québec et au delà. Nous avons rejoint de nombreux partenaires français, africains et mexicains et nous avons pavé la voie d'une plus étroite collaboration avec eux à l'avenir. Nous avons aussi été l'objet d'un timbre commémoratif, et les deux niveaux supérieurs de gouvernement ont investi quelques centaines de milliers de dollars pour nous aider à vivre dignement ces célébrations. Ce n'est pas rien, et tout cela, l'Université Laval vous le doit.

Enfin, et c'était là un autre objectif clairement énoncé dès le début, ces Grandes Fêtes ont permis à notre communauté de se rapprocher, et elles ont apporté une contribution très positive au développement du sentiment d'appartenance si important pour le progrès de notre université.

Notre défi, et je veux le dire ici, ce sera de poursuivre sur la lancée des Grandes Fêtes, et de chercher, par une mobilisation aussi large que possible de notre communauté, à accroître ce sentiment bien senti d'appartenance à cette organisation exceptionnelle qu'est l'Université Laval.

Trop de gens, sur notre campus, se réjouissent des succès de leur propre unité en pensant être à peu près les seuls à connaître de ces réussites. Or, ce que je constate, jour après jour dans ma fonction de recteur, c'est à quel point les succès de nos professeurs et de nos étudiants soutenus par un personnel administratif motivé et les sujets de réelle fierté sont nombreux et répandus sur ce campus, cela, du génie civil à l'administration, de la théologie à la géomatique, de la médecine à la sociologie, de la littérature à l'architecture, de l'agriculture aux arts visuels, et j'en passe.

Nos Grandes Fêtes ont délibérément voulu accentuer l'ouverture de l'Université Laval sur son milieu et renforcer la cohésion de notre communauté : vous ne serez pas surpris de retrouver ces deux thèmes au cœur des objectifs de la planification stratégique des prochaines années qui est actuellement en cours d'élaboration.

Je vous salue donc tous et toutes qui avez rendu tout cela possible. Je souhaite ardemment que l'Université poursuive sur la lancée de ces Grandes Fêtes afin que par la qualité de sa formation et par la force de son rayonnement ici et à l'extérieur du campus, elle affirme sa position de leader, attire chez elle les meilleurs étudiants, employés et professeurs, et continue plus que jamais depuis sa fondation à jouer pleinement le rôle de ferment intellectuel, social et culturel que notre société en attend.

Merci encore, et en terminant, je nous donne bien sûr à tous et à toutes rendez-vous… au 200e anniversaire en 2052 !!!

Je vous remercie!

 
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