Allocution prononcée par M. Michel Pigeon, recteur de l'Université Laval, au lancement du livre de M. Thomas De Koninck,
"Philosophie de l'éducation. Essai sur le devenir humain",
le mardi 9 mars 2004, à 17 h, à la librairie Zone

Monsieur le Doyen de la Faculté de philosophie,
Monsieur Thomas De Koninck,
Chers collègues,
Chers étudiants,
Distingués invités,

Je suis ravi de me trouver parmi vous aujourd'hui pour souligner le lancement du livre d'un de nos professeurs les plus éminents, les plus aimés, M. Thomas De Koninck.

Mes premiers mots seront bien évidemment pour féliciter chaleureusement l'auteur de cet essai sur la philosophie de l'éducation, un ouvrage qui s'ajoute aux nombreux autres déjà parus. Thomas De Koninck poursuit ici son œuvre de philosophe et de formateur. Pour lui, l'éducation est en effet au cœur du parcours philosophique. Une part importante des mémoires et thèses qu'il a dirigés ou codirigés portent sur la philosophie de l'éducation.

En lui décernant, en 2002, le prix d'excellence en enseignement, l'Université Laval reconnaissait non seulement ses compétences pédagogiques exemplaires auprès de ses étudiantes et étudiants mais aussi ses qualités de penseur et de vulgarisateur qui met ses réflexions à la portée d'un large public. Dieu sait que nous en avons un grand besoin.

Comme les philosophes de l'Antiquité grecque - qu'il connaît mieux que quiconque -, Thomas De Koninck a compris le sens du verbe "éduquer", soit susciter un éveil à la condition humaine dans toute sa complexité. Il a d'ailleurs bien résumé le but de l'éducation dans son ouvrage La Nouvelle Ignorance, et je cite : "La raison première, la fin de l'éducation, n'est autre que l'éveil à ce qui est digne de l'être humain, à ce qui donne sens à sa vie." Fin de la citation.

Cher Thomas De Koninck, l'Université Laval est fière de compter parmi ses enseignants un professeur qui porte si haut le flambeau de l'excellence et qui contribue de façon aussi marquée à sa mission de formation.

Je m'en voudrais de ne pas profiter de l'occasion pour dire quelques mots sur le rôle central de la Faculté de philosophie dans notre université. Dans ses programmes d'études aux trois cycles, elle entend rendre l'étudiant capable de se situer en regard des grandes questions de notre temps, de contribuer aux discussions et débats sur ces questions, en l'initiant à une pratique philosophique qui s'inspire de la tradition des grands philosophes. De plus, la Faculté assure la présence de la philosophie dans les autres programmes d'études de l'Université, entre autres dans les domaines de l'éthique, de la philosophie du droit, de la logique et de la philosophie des sciences. La reconfiguration des programmes de baccalauréat dans toutes les disciplines permet justement d'y insérer des éléments de formation fondamentale, comme la philosophie. Enfin, c'est aussi une faculté qui contribue pleinement au rôle de l'Université comme lieu de débat et de réflexion.

Sur ce plan, le professeur De Koninck est un modèle, lui qui prend la parole sur les tribunes les plus diverses, devant des communautés scientifiques, des étudiants des collèges ou devant le grand public.

Je me fais le porte-parole de toute la communauté universitaire pour saluer ce philosophe, cet intellectuel, cet humaniste, qui poursuit une œuvre inspirée. Tous ceux et celles qui font le beau métier d'enseigner la philosophie, qui se consacrent à l'étude de cette discipline et, comme le disent les auteurs de la postface, tous ceux et toutes celles qui occupent des postes de responsabilité dans la société, toutes ces personnes trouveront, dans l'ouvrage que nous lançons aujourd'hui, de nouvelles pistes de réflexion sur l'éducation, la culture, l'éthique, la beauté.

Je souhaite que Thomas De Koninck poursuive pendant de longues années encore son œuvre de philosophe et d'éducateur, et je souhaite plein succès à son livre.

Je vous remercie.