Allocution prononcée par M. Michel Pigeon, recteur de l'Université Laval, à la réception en l'honneur des professeurs titulaires,
le jeudi 5 février 2004, à 17 h,
au Cercle du pavillon Alphonse-Desjardins

Mesdames et Messieurs les Nouveaux Titulaires,
Mesdames les Vice-rectrices, Messieurs les Vice-recteurs,
Madame et Messieurs les Présidents de Commissions,
Mesdames les Doyennes, Messieurs les Doyens,
Chers collègues,

Cette réception annuelle organisée en l'honneur des nouveaux professeurs titulaires est un moment marquant de l'année universitaire pour vous comme pour nous.

Être promu titulaire, c'est voir reconnus par ses pairs l'excellence de ses activités de professeur et de chercheur, sa disponibilité à l'égard des tâches de participation et le caractère remarquable de sa contribution à la discipline, à la profession et à la société. Ce n'est pas banal! Comme ceux qui vous ont précédés, vous avez sans doute accueilli la nouvelle de votre promotion avec une fierté bien légitime.

Quant aux membres de l'équipe de direction et aux doyennes et doyens, elle nous donne l'occasion de féliciter chaleureusement ceux et celles de nos collègues qui, grâce à la qualité de leur travail, ont accédé au plus haut rang universitaire. Vous êtes 54 cette année à franchir cette étape cruciale d'une carrière professorale.

Lorsqu'elle embauche un professeur, l'Université prend une décision lourde de conséquences, une décision qui aura des répercussions pendant 30 ou 40 ans, voire davantage. Je le souligne, parce que, vous le savez tous, la moyenne d'âge du corps professoral est assez élevée : elle se situe à près de 50 ans. Nous devrons donc renouveler une grande partie des professeurs au cours des prochaines années. Si nous engageons les meilleurs, nous serons la meilleure université.

Votre promotion au rang de titulaire montre que, dans votre cas, l'Université Laval ne s'est pas trompée. Si la qualité de ses programmes est reconnue dans le monde entier, c'est grâce à vous. Si elle se classe parmi les dix premières universités canadiennes en matière de recherche, c'est aussi grâce à vous. Si elle joue un rôle de premier plan dans le développement intellectuel, culturel et économique de la région de Québec, et même de tout l'Est du Québec, c'est encore grâce à vous.

Si nous avons réalisé tous ces progrès en même temps que nous devions faire face à une réduction substantielle de nos ressources, c'est parce que vous avez investi votre énergie, votre temps, votre créativité dans le développement de votre faculté et de votre université, et je veux vous exprimer ici toute notre appréciation et notre reconnaissance.

La tournée des unités d'enseignement et de recherche de l'automne dernier a permis à l'équipe de direction de constater combien la tâche professorale s'était alourdie au cours des dernières années. Dans beaucoup d'unités, on nous a dit que la taille des groupes avait augmenté, que le soutien aux professeurs était insuffisant, que le recrutement des professeurs était difficile dans certaines disciplines, etc. Je dois dire que les commentaires et suggestions recueillies au cours de ces visites ont alimenté le mémoire que nous acheminerons demain à la Commission parlementaire. Les universités québécoises en général sont sous-financées, mais l'Université Laval en particulier souffre d'un sous-financement du fait qu'elle n'est pas située à Montréal ni en régions.

Je souhaite que le plaidoyer de chacune des universités québécoises et celui de la CREPUQ - qui, en fait, vont tous dans le sens d'un refinancement - seront entendus par le gouvernement. Par ailleurs, je crois fermement que l'Université Laval saura continuer son développement au cours des prochaines années. Pour ce faire, elle a la chance de pouvoir compter sur un corps professoral novateur. Sur ce plan, l'Université Laval n'a rien à envier aux autres universités.

Je termine en vous félicitant chaleureusement de votre promotion et en souhaitant que cette soirée reste pour vous un agréable souvenir!