M.
Roussy,
M Doucet,
M. Côté,
Chers invités, chers amis,
Je suis très heureux d'être avec vous ce matin dans ce magnifique coin de pays, pour souligner le don du Mouvement Desjardins à la Chaire multifacultaire de recherche et d'intervention sur la Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine, qui s'inscrit, faut-il le rappeler, dans le cadre de la plus importante campagne de financement de l'histoire de l'Université Laval, la campagne De toutes les révolutions.
Ce don vient confirmer la justesse de l'orientation " pro-régionale " de notre Université et reconnaître la pertinence de nos interventions et recherches en Gaspésie-Les Iles depuis longtemps et particulièrement depuis 2002, date de la création de la Chaire. Un don d'une telle importance par le privé donne un signal très positif et s'avère un encouragement inestimable.
D'autre part, coïncidence étonnante, nous sommes au pays d'Esdras Minville (Grande-Vallée) grand promoteur de la coopération à la Desjardins et des coops forestières et universitaires, qui a su allier travail à l'Université et travail sur le terrain. Esdras Minville était visionnaire, pour certains un utopiste. Notre Chaire, qui se définit par le développement durable, s'engage elle aussi hors des sentiers battus. Elle a commencé ici même, au pays de Minville, avec le projet Estran-Agenda 21 à l'été 2001. C'est un plaisir pour moi, comme recteur, de voir le résultat de ce partenariat entre l'Université Laval et l'Estran où des professeurs et des étudiants sont venus, notamment à l'été 2002, pour un blitz d'une semaine. Ce qu'ils ont fait avec vous, Estranais, a conduit à l'attribution du premier paysage humanisé (parc naturel régional) au Québec. Cette reconnaissance donnée à votre région est un signe manifeste que votre orientation, s'inspirant de la philosophie du développement durable, est dans le droit fil des exigences de la société nouvelle qu'il nous faut inventer.
Qui plus est, et dans la même veine, ce partenariat entre la Corporation Estran-Agenda 21 et l'Université Laval a conduit à la mise en place d'une École d'été qui verra à former des leaders régionaux en particulier, afin qu'ils mettent sur pied, dans leur milieu, des Agendas-21, comme vous l'avez fait ici et tel qu'il l'a été résolu lors du Sommet de Rio de 1992. C'est une grande joie pour moi d'annoncer la tenue de la première session d'été, qui se déroulera du 15 août au 20 mai prochain, sur le terrain même du 1er Agenda 21 à être mis en place au Québec et sur le site du premier paysage humanisé au Québec.
Soyez assurés que nous sommes fiers d'être vos partenaires et que nous sommes reconnaissants pour ce modèle novateur de développement que vous mettez en place. Nous remercions tous ceux et celles de l'Estran et de toute la région administrative qui ont contribué à ce succès. Vous me permettrez de nommer Monsieur Jean-Claude Côté, ce visionnaire de la 1ère heure, qui, depuis le 27 juillet 2001 jusqu'à aujourd'hui, a toujours été là pour assurer le contact avec l'Université Laval et entretenir la flamme de la participation citoyenne à travers l'Estran.
J'ai remarqué, à l'entrée du théâtre, une très belle citation de Félix Leclerc qui disait : " Il y a des maisons où les chansons aiment entrer ". Sans vouloir plagier cet illustre auteur québécois, je vous dirais " Il y a des régions où l'Université Laval aime aller ".
La Gaspésie fait partie de celles-ci. La présence de l'Université Laval et l'intérêt que nous portons à cette magnifique région depuis de nombreuses années témoignent en effet de notre attachement profond et de notre volonté de participer à son développement et à sa revitalisation. Et cet objectif est sur la bonne voie, car avec l'appui de partenaires tels que le Mouvement Desjardins, de la population de la Gaspésie, de chercheurs comme Laval Doucet, nous pourrons tous ensemble contribuer à l'essor de cette région dont le potentiel de développement, tant sur les plans touristique, économique que social, doit faire l'objet de la préoccupation de tous les Québécois et Québécoises.
Je profite donc de cette tribune qui m'est offerte pour remercier M. Roussy pour le soutien important que vous apportez à notre Université et, par son entremise, à toute une région. Le Mouvement Desjardins est un partenaire de longue date de notre université, et je tiens à le souligner publiquement ici, car c'est grâce à de telles collaborations que les universités, et plus particulièrement l'Université Laval, peuvent réaliser leur mission d'enseignement et de recherche.
En effet, les universités traversent depuis plusieurs années des périodes difficiles sur le plan du financement. Des appuis comme celui que nous offre le Mouvement Desjardins sont essentiels. Ils nous donnent la marge de manuvre nécessaire pour aller plus loin et répondre de façon plus adéquate aux besoins évolutifs de la société. La Chaire en est un bel exemple. Votre engagement nous encourage et nous permet de rendre très concrète notre intention d'accroître notre présence, de multiplier nos moyens d'intervention et de développer des projets utiles et novateurs en région gaspésienne comme dans d'autres régions du Québec.
Je veux aussi souligner ici avec vous le travail remarquable accompli par le titulaire de la Chaire, M. Laval Doucet. Il a toujours cru au potentiel de développement de la Gaspésie et il met, dans la réalisation de chacun des projets, toute son ardeur et son dynamisme.
Sa persévérance et son efficacité lui ont donné raison. Parti d'un simple projet " Opération Gaspésie Laval ", il a su créer un outil de développement avant-gardiste, innovateur, pour ne pas dire révolutionnaire et visionnaire.
Jouissant également de l'appui soutenu de son doyen, M. Claude Dubé, il a gagné son pari. Non seulement la Chaire est très active, mais elle réussit à attirer des investisseurs tels que le Mouvement Desjardins. Bravo ! Et je me plais à penser que ce n'est qu'un début.
En moins de quatre ans, soit de 2002 à 2006, ce sont plus de 1,8 M $ qui auront été investis par la Chaire, dont 750 000 $ en fonds de capitalisation. Douze professeurs et soixante étudiantes et étudiants de la FAAV et de la FSAA travaillent déjà, en collaboration avec les communautés locales gaspésiennes, à la revitalisation économique, à la protection des écosystèmes naturels et à la mise en valeur des ressources, de la culture, du patrimoine et des paysages.
L'Université Laval est donc active et présente en Gaspésie, et il faut s'en réjouir. Elle se veut active dans toutes les régions du Québec où son expertise exceptionnelle est unique. Sa stratégie est simple : l'Université Laval croit fermement au développement social, économique et culturel des régions du Québec, notamment de l'Est de la province, et comme on dit en très mauvais français, she puts her money where her mouth is.
Nous l'avons démontré à deux reprises à Baie-Comeau cette année en annonçant coup sur coup la création d'abord d'une unité de médecine familiale à cet endroit, - celle de Gaspé vient de fêter ses 20 ans - ainsi que la création d'une Chaire CRSNG - Université Laval en sylviculture et en faune. Voilà que ce matin, avec l'appui de Desjardins, nous récidivons avec plaisir ici avec cette Chaire multifacultaire de recherche et d'intervention sur la Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine. Je le répète : l'Université Laval croit fermement au développement social, économique et culturel des régions du Québec.
Merci encore une fois au Mouvement Desjardins pour son appui indéfectible. Merci donc à tous et chacun ici présents d'être des amis, des soutiens, des motivateurs, des générateurs, des inspirateurs de projets nouveaux. Et merci de répéter que l'Université Laval contribue concrètement et de façon soutenue au développement des régions du Québec.
Merci à vous tous et longue vie au partenariat Université Laval et Estran.