Allocution prononcée par M. Michel Pigeon, recteur de l'Université Laval, à la cérémonie de remise des Prix d'excellence en enseignement, le jeudi 23 septembre 2004, à 17 h00, au Cercle du pavillon Alphonse-Desjardins

Madame et Messieurs, les récipiendaires des Prix d'excellence en enseignement,
Chers collègues professeurs et administrateurs,
Chères étudiantes, Chers étudiants,
Mesdames et Messieurs,
Distingués invités,

Je suis très heureux de prendre la parole au nom de toute la communauté universitaire pour rendre hommage et adresser mes plus sincères félicitations à tous les récipiendaires des prix d'excellence en enseignement pour l'année 2004.

Par les années passées, nous décernions un seul prix d'excellence en enseignement. Mais les multiples aspects du métier de professeur et d'enseignant, de même que la variété grandissante des programmes de formation et des moyens pédagogiques et aussi la nécessité de valoriser la fonction d'enseignement, commandaient que l'on procède autrement et que l'on élargisse les modalités du concours afin, entre autres, de l'ouvrir à tout le personnel enseignant. C'est ce que nous avons fait.

Cette année, pour pleinement reconnaître l'excellence en enseignement autant chez les professeurs de carrière que dans l'ensemble du personnel enseignant, l'Université Laval accorde cinq prix, que madame la Vice-rectrice aux études présentera dans quelques instants: le prix Carrière universitaire, le prix Excellence en enseignement, le prix Volume, le prix Multimédia et le prix Cours à distance.

Ces prix soulignent l'excellence en enseignement pour l'ensemble de la carrière universitaire, d'une part, mais aussi l'excellence en enseignement au cours des cinq dernières années ainsi que l'effort personnel et la créativité dans l'élaboration de matériel didactique exceptionnel.

L'Université Laval est fière de mettre en valeur les compétences pédagogiques exemplaires des récipiendaires des prix de ce soir, et de reconnaître leur contribution exceptionnelle à la vie universitaire et au rayonnement de notre établissement.

Monsieur Gérard Verna, Monsieur André Darveau, Madame Claire de Billy, Monsieur Jacques Goulet, Monsieur Rénald Pérusse, Monsieur Alain Faucher, votre engagement envers la qualité de la formation font honneur à l'Université tout entière.

C'est d'ailleurs notre devoir, à toutes et à tous, de maintenir et de développer les conditions pédagogiques essentielles à la réussite étudiante. Et ce n'est pas toujours une mince affaire que de donner un enseignement de haute qualité, à dimension humaine, dans une université de formation et de recherche de grande taille; dans une université également soumise à des défis de taille. Je parle ici bien entendu du contexte de sous-financement dans lequel nous évoluons, de celui d'une vive compétition entre les établissements universitaires et du contexte démographique incertain qui est le nôtre.

Mais je parle aussi des changements importants qui se produisent dans les façons d'apprendre. Les étudiants et étudiantes qui entrent à l'Université de nos jours ont un rapport aux études et au savoir bien différent de celui des générations précédentes. Internet, entre autres, est venu modifier singulièrement cette relation au savoir. Il faut voir également que l'auto-apprentissage et la formation continue à vie sont des notions dont on commence à peine à entrevoir les effets.

Nous avons donc un défi majeur à relever. Nous devons adapter notre action de formation en développant des outils et des moyens qui intègrent ces nouvelles réalités.
Nous avons comme responsabilité de mettre à profit notre capacité d'adaptation pour changer nos façons de faire et de transmettre le savoir. Car, comme le disait Paul Valéry, et je cite : " Pour apprendre quelque chose à quelqu'un, il faut avant tout provoquer en lui le besoin de cette connaissance.1 "...

Tous ces enjeux font partie intégrante de la réalité complexe de la vie universitaire, une réalité avec laquelle nous devons tous composer quotidiennement. C'est d'ailleurs la grande raison d'être de l'Heure pédagogique, qui vient d'être instaurée ici, à l'Université Laval : nous bénéficions maintenant, sur tout le campus, d'une période hebdomadaire consacrée à la réflexion et aux échanges sur la qualité de l'enseignement et sur nos pratiques en pédagogie.

Ce soir, nous honorons donc nos lauréats et notre lauréate pour la qualité exceptionnelle de leur contribution à l'enseignement. Monsieur Verna, Monsieur Darveau, Madame de Billy, Monsieur Goulet, Monsieur Pérusse, Monsieur Faucher, je vous félicite encore. Votre travail remarquable et exemplaire fait de vous des modèles pour tous vos collègues, et une source d'inspiration.

En terminant, je profite aussi de cette occasion pour rendre hommage à tout le personnel enseignant de notre université. Par votre travail quotidien, vous êtes les premiers porteurs de notre mission fondamentale et de notre raison d'exister : la formation des étudiants.

Je nous souhaite à toutes et à tous une excellente année 2004-2005 à l'Université Laval.

Merci.

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1 - Paul Valéry, Cahiers II.