Monsieur
le Président d'honneur,
Madame la directrice du Réseau de valorisation de l'enseignement,
Chers participants et participantes à ce 15e CAPTIC,
Le métier de recteur comporte son lot de tâches agréables, comme celle de participer à l'ouverture de colloques scientifiques. Mais il y a certains colloques où on éprouve un plaisir particulier à prendre la parole, et le CAPTIC appartient à cette catégorie.
Je ne veux pas ajouter aux mots de bienvenue que Jean-Marie de Koninck vient de prononcer. Je désire, cependant, vous dire à quel point je me réjouis de vous voir, toutes et tous ici rassemblés, pour échanger sur un thème aussi porteur que celui des stratégies efficaces d'utilisation des technologies de l'information et des communication en modes présentiels, à distance et hybride. Je m'en réjouis parce que ce thème, comme celui des CAPTICS antérieurs, est lié directement à la qualité de l'enseignement supérieur qui est une de nos préoccupations centrales, liée directement au cur de notre mission.
Si le CAPTIC n'existait pas, il faudrait l'inventer. L'échange d'expertise, d'expériences et de réussites qu'il permet est essentiel. La liste des communications prévues au programme de ce 15e CAPTIC est à la fois impressionnante et intéressante. Elle démontre de façon très claire que l'arrivée des TIC représente une nette valeur ajoutée à la fonction de l'enseignement dans nos établissements collégiaux et universitaires.
À l'Université Laval, pour à assurer la qualité de l'enseignement et accorder une importance accrue au développement de l'utilisation des TIC dans les cours, nous avons pris diverses initiatives : la création de l'Heure pédagogique, la refonte des Prix d'excellence en enseignement, l'aide au développement d'outils pédagogiques multimédias, le développement de services personnalisés aux enseignantes et enseignants, aux facultés et unités d'enseignement, etc. Nous avons aussi sensiblement accru les ressources nécessaires pour atteindre ces objectifs.
Je suis heureux, comme recteur, mais aussi comme professeur, de constater que cette préoccupation pour la qualité de l'enseignement est de plus en plus répandue au sein des universités et collèges chez nous.
L'an dernier, dans un discours devant l'Institut C.D. Howe à Montréal, je disais à mon auditoire composé d'adultes, et je cite : " Vous et moi avons fait notre apprentissage intellectuel dans un cheminement logique et linéaire. ( ) Grâce aux technologies, les jeunes d'aujourd'hui sont rendus à la pensée dite en arabesque, où l'idée de synthèse, ou même de logique, ne semble pas nécessairement un passage obligé, mais où la créativité est très accentuée. " Fin de la citation. Je sais que vous discuterez de ce type de changement en atelier plus tard aujourd'hui.
Pour stimuler votre discussion, permettez-moi de vous rappeler ce qu'écrivait l'artiste et philosophe Hervé Fischer, et je cite à nouveau : " La révolution du numérique, a-t-il écrit, remettra en jeu les structures générales mêmes de la pensée humaine, l'esprit scientifique, l'économie, la politique, la vie privée et donc, aussi, l'art et la culture. " Fin de la citation. Dans un pareil contexte, le défi de l'enseignement supérieur consiste à aider les jeunes, nos étudiants et étudiantes, à passer du stade de simples gestionnaires de l'information, ce qu'ils sont déjà plus et mieux que nous, à celui de gestionnaires de la connaissance.
Cette
adaptation et cette flexibilité dans la forme même
de notre enseignement pour en accroître l'efficacité
auprès des étudiants et des étudiantes ne sont
pas seulement souhaitables ou nécessaires. En 2006, elles
sont essentielles.
En terminant, je veux offrir au Réseau de valorisation de
l'enseignement de l'Université Laval mes plus sincères
félicitations, car il célèbre son 10e anniversaire
cette année. Je félicite aussi tous les artisans du
CAPTIC qui en est à sa 15e édition, ce qui constitue
aussi un anniversaire digne de mention.
Je remercie tous ceux et celles qui ont contribué à mettre sur pied cette activité importante, et je vous souhaite un très fructueux 15e CAPTIC ici, à l'Université Laval.