Monsieur le député de Groulx (M. Pierre Descôteaux),
Monsieur le Président du Pôle universitaire des Basses-Laurentides
(M. Élie Fallu),
Madame la directrice du Pôle (Mme Nadine Le Gal),
Distingués invités,
Chers amis,
En 2004-2005, l'Université Laval créait un comité qui visait à dresser le bilan des actions de notre établissement dans les régions du Québec, et à tenter de baliser nos gestes futurs d'offre de services de formation universitaire ailleurs que sur notre campus principal dans la capitale.
Nous posé ce geste pour diverses raisons. D'abord, l'Université Laval est déjà largement impliquée dans tout l'est de la province, de Trois-Rivières à Gaspé, dont elle forme déjà une large partie des professionnels dans tous les domaines.
Deuxièmement, l'Université Laval offre de la formation dans des disciplines qui lui sont exclusives, telles l'agriculture et la foresterie. En outre, grâce à l'esprit entrepreneurial de notre Direction générale de la formation continue, nous avions commencé à développer, notamment à Montréal, une présence non-négligeable.
Aujourd'hui, nous comptons plus de mille étudiants à divers programmes et cours dans la métropole seulement, programmes et cours qui n'étaient pas et ne sont pas offerts par les autres établissements montréalais. Notre action dans cette région - car Montréal est une région - se veut donc complémentaire.
Nous devions donc nous " faire une tête ", comme on dit, sur notre action en région. Le rapport produit par ce comité est devenu un outil de travail précieux au sein de notre établissement. Il oriente maintenant nos décisions en matière d'offre de services universitaires en région.
C'est dans ce contexte bien précis que je recevais une lettre de celui qui était alors maire de Sainte-Thérèse, Élie Fallu, invitant l'Université Laval à participer à des discussions préliminaires au sujet de l'offre de services universitaires dans la région des Basses- Laurentides.
Monsieur Fallu ne le savait peut-être pas à cette époque, mais sa lettre tombait plutôt pile ! En effet, la présence de l'Université Laval au Pôle universitaire des Basses-Laurentides n'est pas fortuite, mais se situe plutôt dans une continuité du renforcement des liens de l'Université avec plusieurs régions du Québec, dont la vôtre. Voilà donc que nous signons aujourd'hui un protocole entre les Basses-Laurentides et l'Université Laval.
Ce
protocole, je lis ici le texte de l'invitation, " aura notamment
pour objectif de répondre aux besoins de la région
des Basses-Laurentides en matière de formation universitaire,
de recherche et de service à la collectivité, dans
une perspective d'accessibilité aux services universitaires
et de complémentarité d'interventions. " Fin
de la citation.
Vous comprendrez que j'éprouve beaucoup de fierté
et de plaisir à signer, au nom de l'Université Laval,
cette entente et ce, pour plusieurs raisons. La première,
je crois, c'est que ce protocole se veut " gagnant - gagnant
", pour reprendre l'expression consacrée. Il énonce
en effet la volonté commune de Pôle et de l'Université
Laval d'uvrer dans le respect des missions respectives de
chacune des parties.
Déjà, d'ailleurs, les ressources de notre Direction générale de la Formation continue et du Pôle sont très actives, puisqu'on prévoit dès l'automne prochain l'ouverture d'au moins deux groupes de formation : l'un dans le micro programme ou le diplôme en gestion et développement des organisations (formation créditée 2e cycle) et l'autre dans le programme Optimisez la gestion de vos ressources humaines (formation non créditée). Ces deux programmes sont offerts à la suite d'une consultation de différentes organisations et des entreprises des Basses-Laurentides. Voilà, je le répète, un bel exemple d'un partenariat gagnant-gagnant.
La seconde raison de ma satisfaction, c'est que l'Université Laval, grâce au Pôle des Basses-Laurentides, collaborera activement à l'offre de formation universitaire, de recherche et de services à la collectivité requise par les besoins de la région. Là aussi, le protocole fait référence aux perspectives de complémentarité d'interventions.
Le texte du protocole est clair : le Pôle s'engage explicitement à éviter la concurrence indue entre les offres de services de ses partenaires universitaires. Il crée donc les conditions d'une véritable collaboration entre les universités qui voudront collaborer à l'offre de programmes et de cours pour répondre aux besoins de la population d'ici.
Lors de la Commission parlementaire de l'éducation sur l'accessibilité, le financement et la qualité de l'enseignement supérieur en février 2004, j'affirmais qu'il fallait trouver des incitatifs importants à la concertation et à la collaboration entre les établissements universitaires du Québec.
Si cette demande n'a pas encore reçue de réponse formelle de la part du Gouvernement dans l'élaboration d'une nouvelle formule de financement, il reste qu'en posant des gestes comme la signature de ce protocole entre nos deux organisations, nous prenons ensemble l'initiative de favoriser activement cette concertation entre les établissements universitaires. C'est un pas dans la bonne direction.
En terminant, je veux féliciter tous ceux et celles qui ont mis l'épaule à la roue pour que cette entente puisse se matérialiser aujourd'hui. L'Université, je le répète partout, doit être attentive aux besoins de la société, doit être ouverte et doit savoir s'adapter à ces besoins et y répondre efficacement. Avec votre collaboration, c'est ce que l'Université Laval réalise ici, aujourd'hui, et j'en suis très heureux. Je vous remercie.