Le 7 janvier 2000, le juge Louis LeBel accédait à la fonction de juge à la Cour suprême du Canada, couronnant ainsi une carrière tout à fait remarquable menée au sein de la magistrature québécoise.
Déjà, en 1961, c'est avec les honneurs que Louis LeBel terminait ses études à la Faculté de droit de l'Université Laval, en tant que récipiendaire de la Médaille du gouverneur général et du lieutenant-gouverneur ainsi que de la Médaille d'argent Tessier. Admis au barreau en 1962, il décide de parfaire sa formation par une maîtrise en droit, qu'il obtient de l'Université de Toronto en 1963, puis par un diplôme d'études supérieures en droit privé, qui lui est décerné par son alma mater en 1965. S'ensuivent près d'une vingtaine d'années de pratique privée, au cours desquelles il sera notamment bâtonnier du Québec, en 1983 et 1984, et membre de comités juridiques prestigieux et de nombreux conseils d'administration. En 1984, il est nommé juge à la Cour d'appel du Québec.
Parallèlement à sa carrière juridique, le juge LeBel a toujours maintenu un lien privilégié avec le milieu universitaire. Il fut professeur invité à la Faculté de droit de l'Université d'Ottawa, puis, à plusieurs reprises, chargé d'enseignement au Département de relations industrielles et à la Faculté de droit de l'Université Laval, ainsi qu'à la formation professionnelle du Barreau de Québec. Il a, de plus, présidé des tribunaux écoles et participé à de nombreux comités facultaires de notre université. Auteur prolifique, Louis LeBel a publié périodiquement, dans diverses revues juridiques, des textes de haute qualité traitant du droit administratif et judiciaire, du droit civil et du droit du travail. Il fut ainsi pendant plusieurs années cosignataire de la chronique " Droit du travail " de la Revue du Barreau du Québec. Enfin, il est coauteur d'un ouvrage intitulé Le droit du travail en vigueur au Québec, largement utilisé dans l'enseignement du droit du travail au Québec.
En juin 2000, le juge LeBel recevait la Médaille du Barreau de Québec, signe éloquent de la reconnaissance que lui voue le milieu juridique pour sa contribution à l'avancement du droit et de la jurisprudence. Une contribution exceptionnelle qui lui aura permis d'atteindre la plus haute instance du système judiciaire canadien.